SCHUBERT, IMPROMPTUS (François Chaplin)

Poésie illimitée dans ces “impromptus”. François Chaplin, immense pianiste français les honore. Il est meilleur ici que dans les Nocturnes de Chopin.
EXTRAIT DE RADIO CLASSIQUE : Le titre n’est pas de Schubert. C’est l’éditeur viennois Haslinger qui publia les deux premiers sous le vocable d’Impromptus.
Rendons à César : le compositeur tchèque Tomasek et son élève Vorisek inventèrent ce terme et popularisèrent la forme. Par la suite, l’idée fut reprise par Chopin, Liszt, Alkan, Massenet et surtout Fauré. Sans l’avoir voulu, Schubert a fixé le canon de morceaux lyriques ayant l’air improvisés. Il écrivit ses quatre premiers durant l’été et l’automne 1827, alors qu’il résidait à Graz, chez ses amis les Pachler, et les quatre suivants en décembre à Vienne, alors qu’étaient publiés les deux premiers. Composés l’année précédant sa mort, les Impromptus se situent donc entre la Sonate-Fantaisie(1826) et les trois dernières sonates pour piano (1828).
PS. Le 7ème (D935; op posth. 142, N3 en si mineur) dans la liste est bien connu par ceux qui me connaissent ou appellent simplement au téléphone quelque part.
HAENDEL, SUITES 1 À 8. GAVRILOV, RICHTER


L’album chef-d’oeuvre
Les sublimes suites de Haendel par Andrei Gavrilov, pianiste russe et Sviatovlas Richter, pianiste soviétique…LA REFERENCE, L’album inégalé
Extrait PRESENTATION. Bien sûr, l’auditeur peut distinguer les Suites de Haendel jouées par Andrei Gavrilov de celles jouées par Sviatoslav Richter. Les Suites de Gavrilov sont superbement jouées, interprétées avec soin et de manière convaincante. Celles de Richter, cependant, sont extrêmement bien jouées, interprétées avec pénétration et profondeur. Les Suites de Gavrilov comptent parmi les meilleurs enregistrements jamais réalisés, capturant à la fois le caractère enjoué et sérieux des œuvres, leur intimité et leur sens du divertissement. Les Suites de Richter, quant à elles, comptent parmi les meilleurs enregistrements jamais réalisés, explorant les profondeurs émotionnelles des œuvres, atteignant les sommets de leur excitation et révélant toute la grandeur et la magnificence de leur génie. Certains auditeurs pourraient légitimement préférer les Suites interprétées au clavecin, l’instrument pour lequel Haendel les avait composées. Mais tout auditeur qui a l’oreille musicale devrait écouter ces enregistrements. Gavrilov est aussi bon que les meilleurs. Richter, cependant, est meilleur que les meilleurs.
CHOPIN. SPÉCIAL NOCTURNES
LE NOCTURNE N°18, OP 62
Ceux qui me connaissent à peine savent qu’il n’y a un jour où je n’écoute ce nocturne; Pas un jour. Une sorte d’addiction assumée, sans douleur, de l’accoutumance. On sait aussi que, comme les critiques de La Tribune des critiques, l’émission de France Musique, je suis inconditionnel, comme tout le monde à vrai dire, de la version de Claudio Arrau même si celle de Pires ou d’Elisabeth Leonskaja la talonne.
LA TRIBUNE DES CRITIQUES SUR LES NOCTURNES
1 – 2014, ARRAU
En 2014, je m’en souviens, la bataille fut rude entre les différents interprètes soumis à la “Tribune des critiques de disques, l’émission de France Musique. Arrau l’emporta. Je colle ci-dessous le compte-rendu.
Je donne le lien, en cliquant sur l’image qui suit (532 émissions intelligentes, bonheur du Dimanche) ou ICI

S’agissant du Nocturne 18, op 62, on peut ne pas lire ce qui suit et aller plus bas dans le lecteur pour l’écoute…
Donc : LA TRIBUNE DES CRITIQUES DE DISQUE. EMISSION DU 14/12/2014. Avec Jérémie Bigorie (Classica), Jérémie Cahen (disquaire chez Gibert Joseph) et Elsa Fottorino (Pianiste, La république du Classique).
Le compte-rendu de Jérémie Rousseau
Seuls ont été pris en compte les enregistrements des 40 dernières années.
Tout le monde l’a oublié, et à en croire les tribuns, le Polonais Andrzej Wasowski ne leur manquera pas, tant ses Nocturnes trahissent selon eux une absence de pudeur, une manière trop insistante de montrer au lieu de suggérer – nonobstant un très beau son. Tant pis.
Son inverse absolu s’appelle Maurizio Pollini , dont le superbe toucher n’excusera pas l’uniformité des phrasés, les accents brutaux et le manque cruel d’abandon : c’est l’autoroute de l’ennui !
Le voilà qui guette encore, ce terrible ennui, dans la lecture de Pascal Amoyel : le pianiste français serait-il terrorisé par cette musique ? Ou cherche-t-il à hypnotiser son auditeur ? Passées les premières mesures, le statisme s’accentue, et la monotonie du jeu fige l’ensemble du corpus. Dommage.
Nikita Magaloff est un grand maitre du piano, déployant un jeu puissant et coloré. Mais à force de réfuter tout cantabile et d’aligner les maniérismes, ses Nocturnes manquent de suspense, de moiteur, de mystères…
Portée par le théâtre, l’interprétation de Maria Joao Pires est affirmée, tourmentée, au service d’un discours constamment tenu : la pianiste cisèle des climats passionnés et ne relâche l’attention dans aucun Nocturne ; on sait qu’on la suivra jusqu’au bout.
Miraculeux, Claudio Arrau offre un éclairage bouleversant. « Le poète parle ! », lance un tribun à propos de ce jeu dense, décanté, où chaque phrase cache un non dit ; un art de la confession souverainement maitrisé, magnifié par une palette de couleurs infinie.
Palmarès : N°1 : Claudio Arrau /N°2 : Maria Joao Pires
POUR CEUX QUI VEULENT ECOUTER CETTE BELLE ET VIEILLE EMISSION (2014) et SAVOIR POURQUOI ARRAU TRIOMPHE, LE LIEN CI-DESSOUS :
A la réflexion et après avoir été tancé par une amie, je ne peux, même si j’ai inséré mon nocturne préféré, ne pas tous les donner plus bas, ce double disque étant peut-être l’un des plus magnifiques dans l’histoire des enregistrements musicaux, toutes catégories confondues.
2 – 27/04/2025, GOERNER, PIANISTE ARGENTIN
MAIS, UN EVENEMENT MAJEUR S’EST PRODUIT IL Y A QUELQUES JOURS, TRES EXACTEMENT LE DIMANCHE 27 AVRIL 2025 : VOILA QUE COMME A MON HABITUDE, J’ÉCOUTE L’ÉMISSION PRÉCITÉE SUR FRANCE MUSIQUE (La Tribune de critiques) ET STUPEUR, JE CONSTATE QU4ON S’ATTZAQUE AU PALMARES DE 2014 ET QU’ON COME DE NOUVELLES VERSIONS AVEC CELLES QUI SONT UES PLUS RECEMMENT. ET VOILA QUE CLAUSIO ARRAU EST DÉTRÖNÉ NELSON GOERNER. JE DONNERAI MON AVIS PLUS TARD, SUIS ASSEZ DECONTENANCÉ.
Je colle le résumé de l’émission et le lien pour l’écouter. J’y reviendrai.
“Nocturnes de Chopin dans les oreilles de la Tribune. Publié le dimanche 27 avril 2025
Le ton affecté d’Emmanuelle Swiercz, l’élévation lumineuse du Chopin de Nelson Goerner : Bertrand Boissard, Jean-Yves Clément et Negar Haeri élisent la version de référence des Nocturnes de Frédéric Chopin.
Le compte rendu de Jérémie Rousseau
Seules ont été prises en compte les versions des 20 dernières années, confrontées à la dernière version lauréate (2014).
ton affecté, jeu haché, choix frustrants : les critiques rejettent l’interprétation d’Emmanuelle Swiercz.
Un tribun loue la liberté et l’éloquence du Chopin vocal – bellinien ! – de Bruno Rigutto, quand les deux autres dénoncent un discours indolent, des manières appuyées, pour ne pas dire un fouillis. Vérité, où es-tu donc ?
Sous les doigts de Fazil Say, le Nocturne n°3 suscite des réactions opposées : romance plate et ordinaire pour les uns, charme raffiné, insoutenable légèreté d’un nocturne improvisé pour les autres. Mais le crescendo brutal et un certain narcissisme fâchent dans le Huitième, cette fois à l’unanimité.
Nelson Freire mettra-t-il tout le monde d’accord ? Le chant du Nocturne n°3 déploie naturel et délicatesse – on pense à Mozart – puis on apprécie le dessin d’un Huitième ciselé. Mais le refus de la pénombre et de l’inquiétude donne un Treizième étrangement transparent, privé de sa fièvre.
Voici la première version qui, d’emblée, signale l’angoisse et la tragédie. Seigneur et sorcier, Claudio Arrau privilégie la lenteur, sculpte le son et sonde les abîmes tout en chantant à pleins poumons. Pour autant la sophistication des Huitième et Treizième reste l’écueil de cette lecture hautement pensée sinon préméditée.
Noblesse, mélancolie de la nuit, tristesse et solitude : voilà les mots qu’inspirent les Nocturnes de Nelson Goerner, qui glisse une goutte d’indolence à un toucher aristocrate et sait habiter et animer la phrase chopinienne de ses ambivalences secrètes : la lumière annonce l’obscurité, tout coule avec un sentiment d’évidence et d’absolu pour peindre un merveilleux journal intime.
Palmarès
N°1 : Version F
Nelson Goerner
Alpha (2017)

N°2 : Version D
Claudio Arrau
Philips (1977)

N°3 : Version C
Nelson Freire
Decca (2009)

N°4 : Version B
Fazil Say
Warner (2016)

N°5 : Version A
Bruno Rigutto
Aparté (2019)

N°6 : Version E
Emmanuelle Swiercz
La Musica (2015)

NELSON GOERNER “référence nouvelle pour les Nocturnes de Chopin”
C’est le titre de “res musica”. Je colle l’article de cette excellente revue :
Le 22 mars 2018 par Benedict Hévry
Quelques semaines après le disque isolé de Fazil Say, plus inconstant et ne reprenant qu’une sélection de quinze Nocturnes de Frédéric Chopin, nous parvient cette fois une intégrale publiée chez Alpha et confiée à un des pianistes-phares du label, Nelson Goerner. À bien des égards, une référence moderne.
Là où Fazil Say insistait avec beaucoup d’à-propos et surtout de force, sur la différenciation ultime de chaque pièce, notamment en matière de tempi, avec autant de fulgurance que d’irrévérence, Nelson Goerner joue la carte d’une certaine continuité musicale, sans pour autant sacrifier à la standardisation d’un modèle supposé. Il affirme, au fil des pages, l’importance accrue d’une harmonie toujours plus audacieuse, d’une expression poétique toujours plus diversifiée, et d’une libération totale de l’imaginaire sonore et pianistique dans un cadre formel réduit : ainsi, sous ses doigts, la nuit évoquée n’est plus seulement l’univers de l’évanescence, du rêve ou du repos, mais aussi le monde de l’effervescence de la pensée (opus 15 n° 1), de l’inquiétude la plus insigne (sections centrales des opus 9 n° 3 et de l’opus 15 n° 1), de la fixation obsessionnelle autour de quelques motifs (opus 37 n° 2) ou d’une esthétique de la fragmentation d’un discours aux allures de parcours inachevé (opus 15 n° 3). Bref, Nelson Goerner ose l’unité dans la diversité, et propose un itinéraire intime des replis de l’âme du compositeur, depuis le cantabile le plus épanché, directement hérité du bel canto des premières pages (opus 9 n° 2, opus 27 n° 2) jusqu’à l’avènement d’un frisson nouveau, aux portes du symbolisme ou de l’impressionnisme musicaux (opus 62), où l’on pense déjà à la « deuxième manière » d’un Gabriel Fauré.
Cette approche, superbement captée dans une atmosphère enveloppante par les micros de Franck Jaffrès, une fois de plus en totale communauté d’âme avec l’artiste, se veut à la fois classique par sa maîtrise pianistique assumée et sa pudeur consommée (opus 9 n° 1), romantique par son sens égotiste et son analyse urgente des passions (opus 37 n° 1, opus 48 dans son intégralité, outre les opus 9 n° 3 et 15 n° 1 déjà cités) et, d’une manière plus générale, moderne par sa clarté analytique, presque chirurgicale, mais sans sécheresse, dans la mise en place des plans sonores où la moindre dissonance, les moindres retards ou anticipations harmoniques deviennent sources potentielles de tension. Certes, dans cette dernière optique, l’intégrale mythique de Claudio Arrau enregistrée au Concertgebouw d’Amsterdam voici quarante ans (Decca) va sans doute encore plus loin, par exemple, par son génial rubato parfois à la limite de la lisibilité, ses partis-pris de lenteur marmoréenne ou ses à-pics harmoniques quasi minéraux tel ce si bémol inaugural de l’opus 55 n° 2, porté par une secrète harmonie, ou cet arpège augural et efflorescent de l’opus 62 n° 1, une manière d’être à la musique où l’immense pianiste chilien demeure à notre sens inégalé.
Nelson Goerner choisit d’autres voies, peut-être plus immédiatement accessibles au mélomane, sises aussi dans la continuité de sa pratique des claviers d’époque ou copies d’époque : il avait en effet, entre autres, déjà gravé trois nocturnes en complément de sa version très historiquement informée des quatre Ballades sur pianoforte (NIFC). Cette intégrale sur piano moderne est sans doute, parmi celles publiées récemment, une des plus recommandables, même si selon son humeur, le discophile chopinien patenté pourra aussi se tourner vers les disques, tous très différents, mais tous remarquables, de Nelson Freire (Decca), Elisabeth Leonskaya (Warner-Apex), Maurizio Pollini ou Maria João Pires (tous deux chez DG), sans oublier, outre Claudio Arrau, déjà cité, et dans les seuls 19 nocturnes alors connus et publiés lors de leurs enregistrements, Arthur Rubinstein (Rça) ou Samson François (Warner) parmi les grands interprètes « historiques ». Mais ce double album fera désormais figure de référence.
Frédéric Chopin (1810-1849) : intégrale des 21 Nocturnes. Nelson Goerner, piano. 2 CD Alpha. Enregistré en avril 2017, en la salle de musique du théâtre populaire romand de La Chaux-de-Fonds, Suisse. Textes de présentation en français, anglais et allemand. Durée : 108:06
L’ALBUM INTEGRALE NOCTURNES par CLAUDIO ARRAU
Il n’empêche que je reste sur mon ami des insomnies : Arrau. Même si je fais la promotion ci-dessous de Goerner qui le mérite. En insérant, ensuite, toutes les versions que je connais (Lisiecki, Chaplin, Pires, François)
NELSON GORNER, NOCTURNES, VIDEO (SUR LES NOCTURNES)
Pianiste argentin donc qui parle bien le français et qui disserte assez bien sur les nocturnes.
NELSON GOERNER, EXTRAIT NOCTURNES
Le Nocturne 1.
JEAN LISIECKI, VIDEO, NOCTURNE 18.
Je n’ai pas trouvé en ligne une vidéo de Claudio Arrau jouant ce Nocturne. Je colle, néanmoins, celle de Jean Lesieki, jeune pianiste canadien qui a rejoint les grands. C’est du bon piano.
JEAN LISIEKI, ALBUM INTEGRALE NOCTURNES DE CHOPIN
Mais, soucieux d’un soutien des jeunes pianistes, je donne ci-dessous son album des “Nocturnes”. On pourra comparer avec Arrau. Puis Maria Joao Pires et François Chaplin. A Comparer sur mon nocturne précité…
MARIA JOAO PIRES, QUELQUES NOCTURNES, CHOPIN
FRANÇOIS CHAPLIN, ALBUM INTEGTRALE NOCTURNES CHOPIN
SAMSON FRANÇOIS, NOCTURNES
FEDERICO MOMPOU ARCADI VOLODOS


Federico Mompou, le compositeur catalan, idiotement surnommé le “Debussy espagnol”, né à Barcelone (1893-1987) est ici remarquablement joué et mis à sa place de grand musicien intimiste, recherchant la beauté, comme il le clamait, par Arcadi Volodos, le grand pianiste russe, dont l’on voit dans les yeux l’intelligence qui devient appréhension du monde dans le clavier.
TCHAÏKOWSKI, LES SAISONS et 4 SONATES (Jonas Vitaud)
BACH, SPECIAL VARIATIONS GOLDBERG
On donne 4 versions, 4 pianistes qui n’ont pas la même vision de Bach. Après l’Aria, la variation 1 est très connue pour ceux qui écoutent Finkielkraut, son émission “Répliques”. C’est le générique. Je l’écris pour libérer le lecteur d’une insomnie provoquée par une interrogation du “déjà-entendu”. Comme j’ai écrit un jour que la nomenclature des oeuvres de Bach n’était pas “BMW“, firme également allemande, mais “BWV“. Evidemment que personne n’avait commis l’erreur. Puis, dans la meme veine puisque feins d’être de bonne humeur, il s’agit des variations “Goldberg” et non “Goldenberg”. Faut bien se détendre.
GLENN GOULD
VIKINGUR OLAFSSON
MURRAY PERAHIA
ALEXANDRE THARAUD
LANG LANG
BACH, SICILIANO, PIANO
Cette Sonate de BACH en mi bémol majeur BWV 1031 a été composée à l’origine pour pour flûte traversière et clavecin et comprend trois mouvements :
– Allegro moderato, siciliano, allegro
Cest le deuxième mouvement qui est le plus connu et joué, surtout dans sa transcription pour piano par Wilhelm Kempff.
Certains musicologues estiment que cette pièce, du moins en partie, est écrite par Carl Philipp Emanuel Bach, deuxième fils du grand Bach et un autre compositeur, Johann Joachim Quantz et non Jean-Sebastien, son père. L’auteur utilise le style galant qui était la voie à suivre dans les années 1730, avec une texture légère, des harmonies simples et des mélodies extraordinairement ornementées.
ON PROPOSE 4 VERSIONS DE CETTE BELLE SONATE (QUEFFELEC, GROSVENOR,DINO LUPATTI ET BIEN SÙR LE TRANSCRIPTEUR WILHEM KEMPF) On ne prend pas parti.
VIKINGUR OLAFSSON, PIANO
Pianiste islandais (Reykjavik, 14 février 1984 -)
Prodige du piano, Víkingur Ólafsson devient un acteur essentiel de la scène musicale classique et contemporaine
Víkingur Ólafsson a intégré le cercle des pianistes renommés à la faveur d’un album consacré à Philip Glass, scellant un contrat d’enregistrement exclusif pour Deutsche Grammophon. S’ensuivront plusieurs disques, notamment dédiés à Bach – un de ses compositeurs de prédilection.
On donne ici son “DEBUSSY-RAMEAU”, BACH (ses variations Golberg ont déjà été insérées)
DEBUSSY, RAMEAU
BACH
BACH, TOCCATA EN DO MINEUR BWV 911, RÉMI GENIET

A PROPOS DE LA TOCCATA ET GENIET
Lorsque l’on me demande quel est la pièce de Bach que je préfère, j’hésite toujours entre l’allemande de la Suite française 4 et, évidemment la Toccata en Do mineur, que je donne ici, en Do mineur, avec toujours le même conseil : à 3:18 mn de l’écoute, un changement de rythme, comme les subissait BACH, magnifiquement compris par Genet. Un enchantement.
Elle a été jouée par les plus grands et voici qu’un pianiste de 21 ans, Rémi Geniet s’y attaque dans un album somptueux, fascinant portrait de Bach au piano. FNAC. De la virtuosité des oeuvres de jeunesse, comme la Toccata, jusqu’à la maîtrise absolue des suites de danses (Partita et Suites anglaises), le clavier de Bach rivalise avec l’opéra ou le concerto. Pain quotidien des pianistes, l’oeuvre de Bach accompagne aussi l’auditeur vers un grand voyage.
QOBUZ.Rémi Geniet propose avec ce programme un portrait en raccourci de Bach au clavier et de son génial esprit de synthèse stylistique ; de la virtuosité des œuvres de jeunesse, comme la Toccata, jusqu’aux suites de danses (Partita et Suites anglaises), la vitalité à la fois mélodique, harmonique et contrapuntique de l’écriture, sa liberté aussi, ne peuvent que susciter respect et admiration. Le jeune pianiste se souvient avoir été, dès la petite enfance, particulièrement sensible à Bach. Porté par un instinct musical sans faille — style, phrasé, parfaite articulation et musicalité semblant couler de source — qui s’appuie sur un jeu clair, tour à tour puissant ou tout en finesse, il aborde le compositeur avec une sûreté sereine propre à la jeunesse mais toujours avec la sobriété des grands interprètes. « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années » ! Rémi Geniet est de celles-là, tant sa maturité, son intelligence musicale, son engagement, son aisance et sa maîtrise impressionnent. Geniet évite soigneusement de faire du Gould-bis, du Richter-bis, du qui-que-ce-soit-bis pour dérouler son propre langage, à la fois sensuel et rigoureux, pianistique mais point pseudo-romantique. Voilà un Bach tout autant net, précis, que parfaitement construit et juste dans sa pulsation, toujours conduit avec souplesse dans sa complexe globalité où se répondent en un dosage parfaitement équilibré les deux mains qui semblent ne faire qu’une. Si le compositeur intimide, ce très jeune talent en impose aussi, à sa manière. Accueillons-le dans le monde des futurs très grands ! © Qobuz
Je ne donne pas tout l’album, peut-être plus bas, juste la TOCCATA, oeuvre assez longue; SI VOUS VOULEZ EN JOUIR COMPLETEMENT, ECOUTEZ, ECOUTEZ ET ADMIREZ L’ENVOL, LE CHANGEMENT DE RYTHME QUE BACH NOUS OFFRE ET QUE GENIET SAIT FAITEMENT APPREHENDER, A 3:18 MN DE L’ECOUTE. VOUS NE LE REGRETTEREZ PAS. JE LE RÉPÈTE.
POUR LES PIANISTES QUE ÇA AMUSE, LA TOCCATA EN MODE “TOUCHES”DE GENIET (YOUTUBE) PUIS GENIET EN CONCERT POUR UNE SONATE DE BEETHOVEN.
LA TOCCATA EN DO MINEUR. BACH, BWV 911.
la TOCCATA EN MODE “TOUCHES”, pour pianistes en herbe
REMI GENIET SUR UNE SONATE DE BEETHOVEN
SCARLATTI, SONATES POUR PIANO, ALDO CICCOLINI
THE CHOPIN ALBUM, LANG-LANG
SAMSON FRANÇOIS JOUE DEBUSSY

Le grand pianiste français Samson François (1924-1970) à l’oeuvre dans DEBUSSY. Rien de facile et pourtant avec lui, on le croit aisément (oui, pour ceux qui le demandent encore, le clair de lune est bien dans l’album, orthographié “claire de lune”…
On ne résiste pas de collier un lien sur le pianiste qui raconte sa splendeur et ses misères, ce qui revient au même.
EXTRAIT DE DIAPASON/
https://www.diapasonmag.fr/a-la-une/il-y-a-50-ans-disparaissait-samson-francois-1133.html
ALBENIZ, IBERIA (IMPRESSIONS) ALICE DE LARROCHA

«Iberia» 12 impressions pour piano composées par le compositeur espagnol, Isaac Albéniz (1860-1909) et interprétées par Alicia de Larrocha.
Composée alors que le musicien était malade, il s’agit essentiellement d’une évocation musicale de l’Andalousie.
QOBUZ : ” Festival unique de rythmes, de couleurs, de rebond pianistique, de nostalgie amère ou douce, l’Iberia de la jeune Alicia de Larrocha domine — et illumine — la discographie depuis un bon demi-siècle.” (Diapason, juin 2013). Datant de 1961, ce premier des trois enregistrements d’Iberia par Alicia de Larrocha fut réalisé pour Hispavox et ensuite réédité à de nombreuses reprises par Emi qui l’a toujours à son catalogue.
CHOPIN, VLADIMIR HOROWITZ
ROBERT SCHUMANN, SCÈNES D’ENFANTS, SCÈNES DE LA FORÊT, MARIA JAO PIRES
À PROPOS
EXTRAITS WIKI. Scènes d’enfants (Kinderszenen), op. 15, est une œuvre pour piano de Robert Schumann écrite en 1838 et composée de treize courtes pièces. Elle est la première œuvre instrumentale significative prenant pour thème les impressions d’enfance. Contrairement à l’Album pour la jeunesse, elle ne s’adresse pas à des enfants, mais elle a, selon les termes de Schumann, été conçue « par un grand enfant », comme « souvenir pour des personnes qui ont grandi »
La pièce la plus célèbre et en même temps la plus longue du cycle est Rêverie. D’une durée d’un peu moins de 20 minutes, les Scènes d’enfants sont parmi les œuvres pour piano les plus célèbres de la période romantique.
L’originalité thématique des Scènes d’enfants et son caractère inaugural dans l’histoire de la musique a été souligné. Schumann n’a pas eu de devancier, à l’exception, déjà ancienne, de François Couperin qui avait publié en 1716-1717 les Petits Âges dans le septième ordre de son Second livre de pièces de clavecin.
Idéal esthétique et dimension autobiographique sont étroitement liés dans la genèse de l’œuvre. Le choix du thème des Kinderszenen doit sans doute au souvenir de la jeune Clara Wieck, que Robert avait rencontrée dès l’âge de neuf ans. Au-delà de ce souvenir personnel, l’examen du journal de Schumann, de ses lectures et de ses écrits dans la décennie qui précède la composition (1828-1838), révèle un intérêt constant pour le culte romantique de l’enfance. Par la lecture des écrivains allemands Jean Paul, Ernst Hoffmann ou Anton Thibaut, le compositeur a construit une conception symbolique de l’enfance qui se rapproche précisément de son idéal musical : la profondeur poétique dans la simplicité. Les Scènes d’enfants constituent pour Schumann une réalisation exemplaire de cet idéal.
Dès 1831, Clara, pianiste prodige entre l’enfance et l’adolescence, suscite chez Schumann le projet d’écrire une nouvelle littéraire intitulée Enfants prodiges(Wunderkinder). Selon l’esthétique d’Hoffmann, Clara possède la pureté qui est un requis moral pour toute grande création artistique. Tourmenté par sa vie parfois dissolue, Schumann se sent indigne d’elle et voit dans sa figure un ange rédempteur qui lui apportera la sérénité. Lors d’une visite qu’il lui rend à Dresde en janvier 1836, il note dans son journal : « Sois mon but suprême, Clara, ange de pureté et d’innocence, ramène moi en enfance ».
Waldszenen (Scènes de la forêt, ou Scènes des bois, ou Dans la forêt), op. 82, est un recueil de neuf petites pièces pour piano composées par Robert Schumann en 1849. Le recueil est dédié à Annette Preufser.
Dans le style simple et harmonieux qui lui est caractéristique, Robert Schumann décrit avec poésie une promenade faite de tableaux, où vogue un esprit d’enfant habituel dans sa musique. On y trouve l’amusement (Paysage souriant, Chant de chasse), le faux sérieux (Lieu maudit, Chasseur aux aguets), la tendresse (Entrée, À l’auberge, Adieu), l’émerveillement onirique (Fleurs solitaires) et jusqu’à la fascination. L’Oiseau-prophète, la pièce la plus étrange du recueil, qui entreprend d’imiter un chant d’oiseau, fait en effet preuve d’une pureté qui préfigure les futurs efforts de Maurice Ravel et d’Olivier Messiaen en la matière
L’ALBUM
BACH/KEMPF

Si on aime Bach, c’est l’album de rêve. 58 titres et le grand Kempf.
On n’hésite pas à coller les billets de Qobuz ( François Hudry), encore une fois la plateforme qui sait présenter.
Wilhelm Kempff, le plus humain des pianistes
Par François Hudry, 13 juin 2019
“Artiste d’un autre temps, Wilhelm Kempff (1895-1991) croyait à l’inspiration : il était entré en musique comme on entre en religion, avec une ferveur respectueuse pour les vieux maîtres qu’il servait. Avec son toucher de velours, son sens du phrasé et sa diction de conteur, l’art de Wilhelm Kempff était celui d’un rêveur éveillé, mi-poète, mi-devin, dans une époque où l’expression du sentiment primait sur tout. Il a souvent enregistré à plusieurs reprises ses compositeurs préférés, en particulier son dieu Beethoven, avec lequel on l’a si souvent identifié, laissant trois intégrales des sonates au fur et à mesure de sa propre maturation et de l’évolution des techniques d’enregistrement.…
Johann Sebastian Bach est évidemment la figure tutélaire de toute famille luthérienne un tant soit peu musicienne. Chez les Kempff, on l’a vu, les préludes, fugues et les chorals étaient le pain quotidien de père en fils. C’est donc tout naturellement ce compositeur qui accompagnera Wilhelm durant toute sa vie, d’abord comme organiste, puis comme pianiste. A l’extrême fin de sa carrière, il bouclera la boucle en enregistrant des préludes de chorals (souvent dans ses propres transcriptions)…”
CHOPIN, PRÉLUDES, CLAUDIO ARRAU
SCHUBERT, PAUL LEWIS

Paul Lewis est considéré comme le grand pianiste schubertien. Non, il m’arrive de dire, peut-être un peu trop vite ou emporté que c’est le plus grand pianiste, tout court. Ici, sonates et impromptus de Schubert.
CHOPIN, ETUDES, POLONAISES, NOCTURNE, VALSES, BALLADES, FANTAISIE-IMPROMPTU : SAMSON FRANÇOIS
HAYDN, PIANO, SONATES ET TITAS, OLIVIER
CAVÉ
ON S’EN EST TENU A HAYDN DANS NOTRE LISTE. n ne comprend pas, au demeurant, pourquoi deux petits morceaux Scarlatti s’immiscent dans ce magnifique album “dans un style à la fois badin et espiègle“. S’agissait-il de démontrer le talent du pianiste? Il était déjà acquis.
Un vrai plaisir à l’écoute. mais l’on sait les mozartiens ont enterré Haydn, involontairement.
“EXTRAIT DU SITE DU PIANISTE. Programme original au travers duquel le pianiste suisse Olivier Cavé parvient à faire la synthèse entre deux univers pourtant a priori fort éloignés : Domenico Scarlatti vs. Joseph Haydn. Olivier Cavé confronte dans un même album deux visions complémentaires du clavier. « J’ai voulu lier dans ce projet les deux compositeurs, nous dit-il, car j’ai toujours eu la sensation, en jouant Haydn, que celuici connaissait la musique de Scarlatti. » Pour ces deux compositeurs, le clavier est l’alphabet d’un langage propre. Dans un style à la fois badin et espiègle, ils composent avec un humour badin, un amusement sans limites, une virtuosité à toute épreuve et un sens achevé de la description. Paradoxalement, les deux compositeurs se rejoignent à travers leurs mouvements lents, d’une simplicité sans pareil et d’un naturel époustouflant qui rendent à cette musique que les générations séparent une très grande profondeur lyrique. Cet enregistrement montre combien l’impact de la musique de Scarlatti sur les compositions pour claviers de Haydn est indéniable. Olivier Cavé s’est entouré pour ce projet des savants conseils de la musicologue new-yorkaise Elaine Sisman.“
SCHUBERT, BERTRAND CHAMAYOU

EXTRAIT QOBUZ. Bertrand Chamayou propose un itinéraire très personnel, un programme imaginaire dans une Vienne rêvée et disparue, comme une vision, purement fantasmée, de ce que pouvait être une Schubertiade, mais réduite au seul piano, miroir offert aux songes du pianiste toulousain. J’ai suivi de manière intuitive le cheminement de cette Schubertiade chimérique, avoue-t-il, en mêlant oeuvres majeures et pièces plus légères, où la poésie se lit en filigrane par le truchement de trois Lieder habilement transcrits pour piano solo par Franz Liszt. On se laisse volontiers prendre la main pour parcourir avec un tel guide ce beau parcours mental et affectif, construit autour de la Wanderer-Fantaisie. © François Hudry/Qobuz
EXTRAIT FRANCE MUSIQUE. Bertrand Chamayou s’invite aux schubertiades. Pour son premier opus sous le label Erato Bertrand Chamayou a choisi Franz Schubert… Emilie Munera partage ce coup de cœur de la semaine.
Pour son premier opus sous le label ***Erato * Bertrand Chamayou ** a choisi Franz Schubert… Il a voulu nous faire entendre un récital imaginaire, « une vision purement fantasmée de ce que pouvait être les schubertiades ». Il sait que quelques pièces présentes ici n’ont pas toutes pu être jouées lors de ces rencontres entre amis. Mais il avoue qu’il a toujours été fasciné par ces soirées auréolées de mystère où entre les morceaux de Schubert s’intercalaient des lectures de poèmes, des danses ou autre passe-temps.
Au programme de ce disque, 3 *lieder * transcrits par Liszt, la Wanderer Fantaisie, les *klaverstücke * D946 et les Ländler. Il offre une Wanderer virtuose mais jamais démonstrative, énergique et surtout très claire : on a l’impression d’être au cœur de la partition, d’entendre toutes les voix une à une. Une précision bluffante et un Schubert qui ne ressemble à aucun autre.
IGOR LEVIT, variations (Beethoven, Bach, Rzewski)

On offre ici, pour illustrer l’immense talent d’Igor Levit, pianiste extra-terrestre, plus de 100 pièces :
L’album du Germano-Russe Igor Levit, inclut le célèbre cycle de variations Goldberg de Bach dans un coffret de trois grands cycles, les deux autres étant les monumentales Variations Diabelli de Beethoven, et les moins célèbres mais non moins imposantes variations sur The People United Will Never Be Defeated de l’États-unien Frederic Rzewski, écrites en 1975.
VIVALDI, LES QUATRE SAISONS, FABIO BONDI

Beaucoup considèrent que l’oeuvre a été déclassée par les milliards d’écoutes populaires ou celles des touristes chinois de Venise. Le snobisme l’a assassinée, lui préférant Debussy ou Ravel, plus chic, moins donné à écouter immédiatement. Comme Venise, belle, qui se donne sans effort. Rien n’est moins vrai. Oeuvre fabuleuse qui mérite son aura. Surtout lorsque la direction de Fabio Bondi l’illumine.
CHOPIN 12 ETUDES, YUNCHAM LIM
EXTRAIT RES MUSICA.
Yunchan Lim dans les Etudes de Chopin : une excellence olympique . Le 28 juillet 2024 par Stéphane Friédérich
La dithyrambe semble de mise depuis que le jeune pianiste coréen Yunchan Lim a remporté le Premier Prix Van Cliburn en 2022 à l’âge de 18 ans. Il n’est toutefois pas le seul à entrer de manière éclatante dans le cénacle des artistes les plus convoités et qui rejoignent un label prestigieux. Sans bouleverser la discographie des Etudes de Chopin, Yunchan Lim révèle déjà une personnalité hors-normes.
Ce premier disque chez Decca qui réunit les deux cycles des Études de Chopin apparaît comme un “miroir” aux Études d’éxécution transcendante de Liszt qui furent gravées en public par Lim lors des épreuves du Concours Van Cliburn. Ce fut son premier enregistrement, “Live from the Cliburn” (Steinway & Sons). Une prestation phénoménale et sans filet. Un “miroir” intéressant car sous ses doigts, certaines des Études de Chopin scintillent dans l’esprit des Feux Follets (op.10 n° 5, op. 25 n° 2, par exemple). La perfection technique est ici de mise (« celui qui joue les Études peut tout jouer ») et il faut débusquer dans les détails, quelques légères fluctuations de tempi, des attaques un peu dures, un contrechant pas assez porté… Bref, tout ce qu’un maître en son atelier signalera au jeune virtuose.
Dans le livret, le pianiste confie son désir de porter une narration dans chaque pièce. Avouons que les premières études de l’opus 10 nous ont davantage estomaqué par la technique que par l’interprétation. A la mélodie de l’op. 10 n° 3 qui évoquerait la lointaine Pologne, « la plus belle que j’aie composée » avouait Chopin, Lim dose chaque respiration avec une maîtrise absolue. Ni l’instrument ni la prise de son n’aident à la personnalisation du discours. En effet, la captation est paradoxalement assez distante et charnue avec des basses impressionnantes. Le piano est terne dans le medium et l’aigu, réglé pour ne pas “claquer” ni trop colorer les voix intermédiaires. Cela ne valorise guère le travail sur les timbres dans la pièce la plus lente du cycle, l’op. 25 n° 7. Pour autant, l’équilibre y est parfait, associant un contrepoint élaboré à la houle fantastique qui se lève. « Les doigts doivent glisser sur les touches plutôt que les frapper » disait Cortot. C’est exactement ce que réalise Lim avec des tempi parmi les plus véloces que l’on ait entendus. On applaudit lorsque la virtuosité est au service d’une saine colère (Études op.10 n° 4, op. 25 n°11) ou bien quand l’expression de la palpitation est à ce point réussie (op. 25 n° 4). Le pianiste se jette alors dans un combat “orchestral” qui dépasse l’objet de la partition. L’Étude suivante (n° 5) possède un panache et une éloquence superbes ce qui, entre parenthèse, explique aussi l’aisance technique de Lim dans la polyphonie du Concerto n° 3 de Rachmaninov qu’il joua en finale du Van Cliburn. Dans d’autres Études, il est dommage que la tension retombe, comme la crainte d’une confession trop appuyée (op. 25 n° 6). Parfois, Lim choisit de s’en tenir à une lecture purement pianistique pour ne pas dire “neutre” (op. 10 n° 9, op. 25 n° 3). C’est aussi le propre de ces pièces à vocation pédagogique. Il lui arrive aussi d’être en-deçà de l’effet attendu, celui du tourbillonnement (op. 25 n° 8) car la pédale devient trop généreuse. En revanche, celle-ci permet une projection éclatante des octaves (op. 25 n° 9) et un sentiment d’emphase triomphante (op. 25 n° 10 et n° 12) qui appellent à une “Standing Ovation”.
L’écoute des deux cycles révèle, outre les moyens phénoménaux de Yundam Lim, un artiste qui compte déjà sur la scène internationale. Il a été parfaitement préparé à l’excellence “olympique”. Il est né pour vaincre et il a vaincu. C’est aussi un truisme d’affirmer qu’il lui manque le temps pour que ces Études soient pensées dans un seul élan, comme une épopée. Quelques rares interprètes l’ont vécue. Nikolaï Lugansky, entre autres.
L’ALBUM
SCHUBERT, LES 2 TRIOS, ARPEGIONNE, FANTAISIE (Trio Dali)
A PROPOS
DEUX CITATIONS CI-DESSOUS SUR LES 2 TRIOS : Schubert et le sentiment tragique de la vie versé dans ses trios et plus encore dans le deuxième. Il est heureux que le film “Barry Lyndon ait pu faire découvrir cette musique, m^me si les gris mélomanes, jaloux de leur savoir n’ont pas apprécié que le public (les ploucs pour beaucoup) aient pu apprécier le, génie dramatique de l’immense Schubert.
Quant à l’arpagionne et la fantaisie, encore des sommets;
Trio No. 1
« Il n’est que de jeter un coup d’œil sur ce Trio et toute la misère de l’existence s’évanouit comme par enchantement » confie Schumann. Pourtant, en 1827, la « misère de l’existence » tenaille cruellement Schubert. Sa santé se détériore rapidement. Mais l’amitié et l’urgence impérative de la création semblent lui conférer un indestructible talisman.
Trois musiciens dont son ami Carl Maria Bocklet, pianiste virtuose, viennent de s’associer. Schubert leur offre le trio avec piano en si bémol majeur « gracieux, confiant, virginal (…) empreint d’une rêverie pleine de béatitude, tout palpitant de sentiments noblement humains »*.
Pourtant, au cœur de cet ouvrage animé, coloré, l’inquiétude dont Schubert ne se départit jamais devient, dans l’andante, véritablement poignante.
La création de cette œuvre, d’une mystérieuse vitalité, a pu avoir lieu quelques mois avant la mort de Schubert en concert privé, chez l‘indéfectible organisateur des « schubertiades », Josef von Spaun. Elle deviendra l’une des plus célèbres du compositeur.
*Citation : Robert Schumann
Trio No. 2
Schubert compose cette oeuvre en 1827. Son éditeur lui demande à qui il veut la dédier. « A personne », répond-il « sauf à ceux qui y prendront du plaisir ».
Quelques semaines avant de mourir il en entend l’exécution publique lors d’un concert à Vienne. Parmi les 997 œuvres qu’il a composées, le trio en mi bémol majeur aura été l’une des rares à être donnée en public. Mais cette soirée n’obtient aucune attention de la critique toute absorbée par Paganini, la grande star du moment, qui brille de tous ses feux ce même soir du 26 mars 1828 dans la capitale autrichienne.
Libre de toute contrainte, Schubert est le premier musicien à assumer seul sa vocation de compositeur. Ni mécène, ni commandes. Il n’écrit que pour lui et ses amis qu’il retrouve en réunions privées, ces « schubertiades » où tous attendent ses nouvelles compositions et les jouent avec enthousiasme.
Schubert porte en lui depuis son enfance un « sentiment tragique de la vie ».* Le trio en mi bémol majeur, comme toutes ses œuvres, est traversé par cette conscience simultanée de la vie et de la mort qu’il rend particulièrement perceptible dans l’andante con moto du trio. La phrase introductive du violoncelle y est bouleversante comme un lever de soleil dans un ciel incertain. L’univers de Schubert est là, tout entier : clair, obscur, tendre, angoissé, beau dans ses extrêmes confrontés.
*Citation : Miguel de Unamuno
L’ALBUM (trios, arpegionne, Fantaisie par le trio Dali)
BACH, FRENCH SUITES, MURRAY PERAHIA

On va arrêter avec les superlatifs lesquels pourtant méritent ici d’être écrits.
On laisse, encore QOBUZ, écrire :
Pour son arrivée chez Deutsche Grammophon, le pianiste américain enregistre les Suites françaises…
Après avoir exclusivement enregistré chez Columbia/CBS et pour son entrée chez Deutsche Grammophon, Murray Perahia revient avec une nouvelle livraison d’œuvres de Bach, les Suites françaises, enregistrées en studio à la Radio de Berlin en 2013. C’était là le retour du pianiste à ce compositeur dont il avait déjà gravés les Suites anglaises en 1998 (1, 3 et 6) et 1999 (2, 4 et 5), puis les monumentales Variations Goldberg en l’an 2000, les concertos peu après et les Partitas en 2008 et 2009. C’est après le bête accident qui lui coûta tant de souffrances et d’efforts en 1992 que Perahia avait approfondi son approche du répertoire pour clavier du Cantor, toujours dans sa vision hautement poétique et chantante des œuvres : il fait appel à toutes les possibilités du piano, sans jamais aucune rudesse mais avec ce qu’il faut de percussivité dans les mouvements plus anguleux – menuets, gigues – et avec une infinie tendresse dans les mouvements plus lents et réfléchis, sarabandes en tête.
On insère ici une vidéo d’un concert au Japon de Perahia qui nous donne l’un des plus beaux morceaux de ces suites françaises (SUITE 4, Allemande). Puis l’album complet.
1 – BACH, SUITE FRANCAISE 4, Murray Perahia, video
2 – ALBUM COMPLET, BACH, SUITES FRANÇAISES
MOZART, CHEFS D’OEUVRE PIANO SOLO
Un album rare, même si je n’aime pas trop les “best of “
GUITARE CLASSIQUE (ALBENIZ, RODRIGO, BACH, SCARLATTI, TARREGA,- BARRUECO, YEPES, SEGOVIA, LIESKE, BYZANTINE, ETC.)
MOZART, SYMPHONIE 41 “JUPITER”, ROYAL CONCERTGEBOW AMSTERDAM

La salle du Royal Concertgebow d’Amsterdam est la plus belle d’Europe, sans le faux modernisme de bon aloi qui domine à Berlin ou à Paris, sans classicisme pour touristes chinois qui domine en Italie. MB.
EXTRAIT LES CLEFS DU CLASSIQUE (PHILARMONIE). 41 symphonies, et c’est sans compter les œuvres de jeunesse… Car en réalité, Mozart aurait laissé 55 symphonies. Les 40e et 41e peuvent être mises en miroir. Si la première nous fait entendre des accents tragiques et désespérés, la Jupiter, au contraire, se veut lumineuse et triomphante. Son surnom, « Jupiter », n’est pas de Mozart et ne fait pas non plus écho aux dieux romains. C’est un titre posthume, qui aurait été trouvé par l’organisateur de concerts et violoniste Johann Peter Salomon.
Dans cette symphonie, en quatre mouvements, on retrouve le génie de Mozart et son attrait pour l’opéra. Quand il la compose, il vient de créer Les Noces de Figaro (1786) et Don Giovanni(1787). Le premier mouvement s’ouvre avec fierté et majesté. Riche en contrastes, il présente un caractère dramatique. Trois thèmes se succèdent, l’un brillant, l’autre chantant et le troisième de caractère populaire.
L’opéra n’est jamais loin dans l’œuvre de Mozart, le troisième thème reprend en fait « Un bacio di mano », l’air d’un opera buffa composé trois mois plus tôt pour Francesco Albertarelli, le créateur du rôle de Don Giovanni. Le deuxième mouvement, en fa majeur, tranche avec la vigueur du premier. De caractère intime, il suggère un doux rêve, parfois empreint de mélancolie.
La troisième partie, un menuet, est un mouvement de danse. De manière générale, le menuet est écrit à trois temps et se divise souvent en trois parties, un thème avec reprise, un trio central dans une tonalité différente, et un retour du thème, avec parfois une coda. Plein d’entrain, le menuet de la Jupiter semble déjà annoncer le finale.
C’est surtout pour son finale que la Symphonie « Jupiter » est connue. Écrit sous la forme d’un fugato, c’est-à-dire dans le genre d’une fugue, il frappe par sa complexité et son caractère brillant. À lui seul, ce finale pourrait justifier le surnom attribué à la Symphonie « Jupiter ». Cette dernière se démarque aussi par sa longueur, environ 40 minutes, ce qui est très long pour une symphonie au XVIIIe siècle !
On ignore exactement quand les trois ultimes symphonies de Mozart ont été créées. Quoiqu’il en soit, il est probable qu’elles n’aient pas été entendues par le compositeur, qui s’éteint trois ans après leur achèvement.“
VIVALDI, LA STRAVAGANZA
Moins connue que les 4 saisons et plus qu’annonciatrice de son chef-d’oeuvre, cette oeuvre de Vivaldi nous emmènene loin du quotidien, y compris celui des canaux sales de Venise. Certains, dont un peu moi, la préfère aux 4 saisons, certainement par une mauvaise foi flagrante, en butte avec le côté “touristique” et trop téléphoné desdites 4 saisons. Donc, pas très objectif, mais je la préfère aux Saisons. C’est dit.
La stravaganza (l’extraordinaire, l’excentricité, l’extravagance, en italien) d’Antonio Vivaldi(opera quarta, op. 4) est une série de 12 concertos pour violon baroques, pour un ou deux violons solistes, orchestre à cordes, et basse continue, de Antonio Vivaldi (1678-1741). Composés en 1712-1713, ils sont dédiés à Vettor Delfino (un de ses anciens élèves violoniste, et richissime mécène de la noblesse vénitienne)
Le style et le thème « excentrique, extraordinaire, extravagant » de cette série de concertos pour violon, illustre le coté grandiose et fastueux de la vie d’alors à Venise, par son prodigieux et brillant génie créatif de violoniste virtuose, décliné sous une richesse prolifique de multiples formes expérimentales de raffinements lyriques exaltants et extravagants, par lesquels il contribue à dépasser le concerto grosso de l’époque pour créer et magnifier le « concerto », avec des sons nouveaux, textures ingénieuses, lignes mélodiques exploratoires, œuvre influente préparatoire, précurseur et annonciatrice entre autres du futur opus magnum de sa carrière « Les Quatre Saisons »(de sa série de 12 concertos pour violon L’Épreuve de l’Harmonie et de l’Invention, opus 8 de 1725.
SCHUBERT. FANTAISIE. DAVID FRAY
“La fantaisie” de Schubert, dur morceau pour les pianistes, est ici interprété par, à l’époque, un jeune pianiste français, de façon magistrale. Les jeunes pianistes français aiment Schubert (cf supra Chamayou), même si entre eux, ils doivent être jaloux du grand pianiste schubertien (Paul Lewis), également dans ma page music.
INTEGRALE DES SONATES POUR PIANO DE BEETHOVEN, WILHEM KEMPF

Que demander de plus ? Un vrai cadeau à mes “amis”
LUCIANO PAVAROTTI, ESSENTIAL

SERKIN PLAYS SCHUBERT

- 01 Rudolf Serkin - Piano Sonata No. 20. in A, Op. Posth. D959 - 1. Allegro 17:12
- 02 Rudolf Serkin - Piano Sonata No. 20. in A, Op. Posth. D959 - 2. Andantino 7:21
- 03 Rudolf Serkin - Piano Sonata No. 20. in A, Op. Posth. D959 - 3. Scherzo: Allegro vivace Trio: Un poco piu lento 4:42
- 04 Rudolf Serkin - Piano Sonata No. 20. in A, Op. Posth. D959 - 4. Rondo: Allegro 11:52
- 05 Rudolf Serkin - Four Impromptus for Piano, Op. 142, D 935 - No. 1 in F minor 11:11
- 06 Rudolf Serkin - Four Impromptus for Piano, Op. 142, D 935 - No. 2 in A flat 7:41
- 01 Rudolf Serkin - Schubert Piano Sonata no21 in Bf, D960 - I 20:43
- 02 Rudolf Serkin - Schubert Piano Sonata no21 in Bf, D960 - II 10:03
- 03 Rudolf Serkin - Schubert Piano Sonata no21 in Bf, D960 - III 4:22
- 04 Rudolf Serkin - Schubert Piano Sonata no21 in Bf, D960 - IV 8:43
- 05 Rudolf Serkin - Schubert Piano Sonata no15 in C, D840 - I 15:13
- 06 Rudolf Serkin - Schubert Piano Sonata no15 in C, D840 - II 10:11
- 01 Rudolf Serkin,Jaime Laredo,Julius Levine,Philipp Naegele,Leslie Parnas - Piano Quintet In A Major, D.667 - I. Allegro Vivace 13:37
- 02 Rudolf Serkin,Jaime Laredo,Julius Levine,Philipp Naegele,Leslie Parnas - Piano Quintet In A Major, D.667 - II. Andante 7:08
- 03 Rudolf Serkin,Jaime Laredo,Julius Levine,Philipp Naegele,Leslie Parnas - Piano Quintet In A Major, D.667 - III. Scherzo - Presto - Trio 4:05
- 04 Rudolf Serkin,Jaime Laredo,Julius Levine,Philipp Naegele,Leslie Parnas - Piano Quintet In A Major, D.667 - IV. Theme & Variations - Andantino 8:21
- 05 Rudolf Serkin,Jaime Laredo,Julius Levine,Philipp Naegele,Leslie Parnas - Piano Quintet In A Major, D.667 - V. Finale - Allegro Giusto 6:24
- 06 Benita Valente, Rudolf Serkin - Auf Dem Strom, D. 943, Op. 119 11:05
- 07 Rudolf Serkin - Der Hirt Auf Dem Felsen, D. 965, Op. 129 12:34
MOZART, WEBER SISTERS, SABINE DEVIELHE

EXTRAIT DE RES MUSICA. Sabine Devieilhe, accompagnée par Raphaël Pichon, son mari à la ville, à la tête de l’ensemble Pygmalion, mais aussi par Arnaud de Pasquale qui délaisse ici le clavecin pour le pianoforte ou l’orgue.
Le cru 2015 consacré cette fois à Mozart met en regard des compositions liées aux rapports amoureux qu’entretint le compositeur avec trois des quatre sœurs Weber, Aloysia, Josepha et Constanze qu’il épousa en 1782. Intelligement construit sous la forme d’un prologue et trois actes, le programme voit l’alternance de pièces instrumentales et vocales de caractères forts différents, avec quelques arrangements de Vincent Manac’h et des enchaînements qui ne manqueront pas de surprendre voir d’irriter.
La jeune soprano léger fait des merveilles aussi bien dans la fraîcheur des pages en français ou de Nehmt meinen Dank K. 383 que dans l’émouvant Solfeggio en fa majeur K. 393, prémice au « Et incarnatus est » de la Messe en ut mineur K. 427. Elle montre également à de multiples reprises sa facilité dans la virtuosité et les aigus hauts perchés des arias de concert, exprimant enfin fort bien l’urgence et la noirceur du deuxième air de la Reine de la nuit (Die Zauberflöte). Remarquablement accompagnée par les musiciens de Pygmalion (ces bois !)
TRISTAN PFAFF, “ENCORES”, PIANO
Un excellent pianiste qui, dans ce disque très varié, nous donne à écouter son talent.
EXTRAIT DE CONCERT TALENTS. Bon sang, quel pianiste !” (Alain Lompech, Diapason) Tristan Pfaff connaît un succès grandissant auprès du public. Invité du petit écran dans la “Boîte à Musique” de Jean-François Zygel et de “Vivement Dimanche” chez Michel Drucker, il se fait remarquer par son jeu unique et sa grande virtuosité.
Tristan Pfaff est un invité régulier des scènes les plus prestigieuses : festivals d’Auvers-sur-Oise, la Folle Journée, Heidelberg, Nohant, la Roque d’Anthéron, Liszt en Provence, les Serres d’Auteuil, les Musicales du Golfe, Menton, Pablo Casals, Orangerie de Bagatelle, Cité de la Musique, Victoria Hall, Salle Gaveau, Petit Palais, Salle Cortot, Hôtel Matignon, Théâtre du Ranelagh… Il s’est produit en soliste avec l’Orchestre national de France, le BBC Scottish Symphony Orchestra, l’Orchestre de Bretagne, l’Orchestre de Massy, l’Orchestre Philharmonique européen, l’Ensemble orchestral de la Baule, l’Orchestre de chambre d’Arménie…
Après un premier disque (« Live » à Auvers-sur-Oise) sorti en 2010 chez DiscAuvers, il enregistre deux albums pour le label Aparté, l’un en 2011, à l’occasion de l’année Liszt officielle, l’autre en 2013, consacré à Schubert. Son CD « Piano Encores » sorti en avril 2015 lui a valu l’ovation du public à la Salle Gaveau lors du concert de présentation qu’il a donné à guichets fermés.
En 2018, nouvelle consécration discographique avec la sortie des « Douze études pour piano » de Karol Beffa sous le label Ad Vitam. En 2020, toujours chez Ad Vitam parait le CD « Tableaux d’enfance » puis « Voltiges » l’année suivante et son album consacré aux « Valses » de Chopin en 2023.
Tristan Pfaff est le lauréat du Concours Long-Thibaud, Révélation Classique de l’ADAMI, lauréat de la Fondation Banque Populaire et artiste associé aux programmes “Génération SPEDIDAM”.
“Tristan Pfaff s’impose d’ores et déjà, au sein de sa génération comme l’un des plus grands maîtres du clavier” Jean-Pierre Thiollet
“Pfaff joue simple, sans encensoir, sans douleur exacerbée… Il colore les voix et chante la main gauche d’une façon naturelle… Perfection pianistique… Bon sang, quel pianiste !” Alain Lompech, Diapason
“Une virtuosité servie par des mains extraordinairement fines et agiles dont la course sur le clavier fascine” La Provence
DEBUSSY, SUITE BERGAMASQUE, CD 82, L75 : III. CLAIR DE LUNE/Alexandre Tharaud
Le clair de lune de Debussy est peut-être l’un des morceaux le plus connu, ce qui n’enlève rien à sa beauté. Mille pianistes l’ont joué. Curieusement, alors qu’Alexandre Tharaud me semblait un peu surfait (j’ose encore, comme un critique “apprécier” un jeu, ce qui est sûrement dérisoire pour un non-pianiste, mais je continue allègrement car j’ai raison), curieusement donc, j’ai trouvé son interprétation, sortie en 2019, assez fabuleuse. La prise de son inégalée ajoute au grand plaisir de l’écoute.
MOZART- Wanda Landowska

Une pianiste sublimissime qui fait ouvrir les yeux de Mozart dans sa tombe. Elle est presque Mozart.
LE VOYAGE D’ALBENIZ, THIBAULT CAUVIN, GUITARE
Le port de son foulard, comme on le voit sur la photo m’a fait hésiter dans l’insertion de l’album. Un peu surfait, maniéré, ridicule. Après des luttes contre mon esprit terroriste, je me suis dit que c’était quand même de la musique d’Albanie, à la guitare, le seul instrument que je joue médiocrement.

TRESORS DE LA MUSIQUE CLASSIQUE
Ces trésors ne sont pas les morceaux les plus connus, même s’ils sont assez connus…Grandes oeuvres jouées par des grands. Aucun motif de ne pas insérer, même si les puristes, un peu snobs, par nécessité de l’écart, vont chercher des “pépites” isolées, pas connues.
MOZART, DISCOTHÈQUE IDEALE DIAPASON, VOL I (Musique de chambre)

Je donne les 10 albums (115 pièces) de la discothèque MOZART “idéale”, selon DIAPASON, volume I (musique de chambre). Rien dans Mozart n’est à écarter. Rien.
MOZART, INTEGRALE DES SONATES POUR PIANO, Alice de Larrocha

EXTRAIT DU PNASSE MUSICAL : Alicia de Larrocha (1923-2009). La pianiste espagnole a eu une longue carrière, s’attardant à faire connaître la musique d’Albéniz, Granados, et Falla entre autres. Femme de petite taille, elle a développé une technique exceptionnelle, malgré ses petites mains. Elle s’est tout de même distinguée à interpréter le répertoire dit « classique ». Son Mozart est impeccable, d’un beau style, rassurant, sans extravagance, toujours juste. À vrai dire…il n’y a rien à dire! Tout est là. La candeur et l’esprit mozartien n’ont jamais été aussi évidents. Le grand mystère du talent créateur de Mozart est passé au travers de ces petites mains magiques. Des tempos modérés, un sens de la mélodie aérienne, et voilà qu’on aime tout simplement Mozart. Simple et beau. Prise de son soyeuse. Sony/RCA. 1989-91. Appréciation: Sommet duParnasse******

