FILMS

POUR INFO : J’AI FABRIQUE CETTE IMAGE AVEC DES MOTS, DES VERBES, DES EXPRESSIONS UN LOGICIEL DE CREATION INTELLIGENCE ARTIFICIELLE, LAQUELLE INTELLIGENCE PEUT ÊTRE AUSSI INTELLIGENTE QUE LA NOTRE, HUMAINE, PUISQUE NOUS L’AVONS CRÉÉE.

Table des matières

A PROPOS

La liste des films ci dessous, nécessairement subjective tente de fabriquer un “pense-bête”. Il ne s’agit pas de lister tous les grands films, mais simplement ceux qu’on a aimés. On ne se limite donc pas aux grands films classiques ou d’anthologie, même si, évidemment, on ne peut y échapper. On a voulu aussi insérer les affiches, qui font partie du film et la bande-annonce, sur YouTube et DailyMotion, par de simples clics. Liste non chronologique, au fil des souvenirs, des lectures et des visions. PS. Oui, Paul Thomas Anderson et James Gray sont mes cinéastes (de la nouvelle génération) préférés.

LE MEILLEUR FILM DE TOUS LES TEMPS : VERTIGO, HITCHCOCK

le problème dans les résumés, c’est qu’on peut connaitre ce qui ne devrait pas l’être, par le dévoilement de l’intrigue. Que ceux qui n’ont pas vu le film ne lisent pas ce qui suit.

John Ferguson, alias Scottie, policier émérite, souffre d’une acrophobie dont la manifestation est responsable de la mort d’un de ses collègues. A l’issue de ce drame, il démissionne alors de son poste, décidé à vivre de ses rentes et à continuer de flirter avec sa vieille amie, Midge, toujours amoureuse de lui. Mais un ancien camarade de classe, Gavin Elster, revenu après de longues années à San Francisco, lui demande de l’aide : croyant que son épouse est possédée par l’esprit de son arrière grand-mère au destin tragique, Carlotta Valdez, il veut qu’il la surveille car il craint qu’elle ne se suicide comme son modèle. Filant l’épouse de son ami, Scottie ne tarde pas à tomber amoureux d’elle, mais, malgré la réciprocité de ce sentiment, il ne peut parvenir à enrayer ses pulsions autodestructrices : à la mission de San Juan Batista, elle se précipite du haut du clocher et, saisi de vertige, Ferguson ne parvient pas à l’en empêcher. Après le drame, il sombre dans une dépression nerveuse jusqu’à ce que la vision d’une employée de bureau, Judy Barton, sosie brun de Madeleine, ne le sorte de son hébétement. Il ne tarde pas à la séduire et entreprend de la façonner à l’image de la défunte, changeant sa coiffure, la teinte de ses cheveux, ses vêtements et l’emmenant dîner au restaurant où, pour la première fois, lui est apparu l’objet de ses désirs. La qualité de la ressemblance n’est pas fortuite : Judy et Madeleine ne font qu’une personne qui, ancienne maîtresse d’Elster, a piégé Scottie afin qu’il soit témoin d’un suicide que sa peur du vide ne pouvait enrayer et dont l’objet était bien la véritable épouse du machiavélique homme d’affaires. Ayant compris la machination, l’ancien policier, surmontant son angoisse, emmène la jeune femme en haut du clocher fatal d’où, prise de panique et malgré son amour sincère pour lui, elle finit par sauter.Vivant avec Judy, des moments qu’il aurait aimé vivre avec Madeleine, Scottie façonne Judy à l’image de Madeleine jusqu’à ce que cette dernière ne soit plus que la copie de la Madeleine, morte sous les yeux de Scottie…

Premier, dans tous les classements, en compétition avec le Citizen Kane de Welles…

LE CONCURRENT : CITIZEN KANE, ORSON WELLES

EXTRAIT WIKI

Citizen Kane, ou Citoyen Kane au Québec, est un film dramatique américain, réalisé par Orson Welles, sorti en 1941.

Orson Welles a coécrit et coproduit Citizen Kane, qui est son premier film en tant que réalisateur, et dans lequel il tient également le rôle-titre.

Nommé aux Oscars dans neuf catégories, le film ne remporte que celui du meilleur scénario original pour Herman J. Mankiewicz et Orson Welles. Considéré par de nombreux critiques, cinéastes et cinéphiles comme étant le meilleur film de tous les tempsCitizen Kane est classé no 1 dans cinq sondages consécutifs de la revue Sight & Sound du British Film Institute jusqu’en 2012, où il est détrôné par Sueurs froides d’Alfred Hitchcock et en 2022 par Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman. Il est classé en tête du AFI’s 100 Years…100 Movies de l’American Film Institute en 1998, de même lors de sa réactualisation de 2007. Citizen Kane est particulièrement vanté pour ses innovations cinématographiques, musicales et narratives, qui sont considérées comme des références du cinéma1.

Ce film quasi-biographique conte la vie de Charles Foster Kane, interprété par Welles, un personnage inspiré en partie par le magnat des journaux américains William Randolph Hearst, les hommes d’affaires Samuel Insull et Harold McCormick, ainsi que par quelques aspects de la vie de Welles lui-même. À sa sortie, Hearst interdit toute mention du film dans tous ses journaux.

La carrière de Kane dans le monde de l’édition naît d’un idéalisme d’intégrité, mais évolue progressivement vers une accumulation sans limite de pouvoir et de richesse. La presque totalité de la narration est constituée de flashbacks qui sont racontés à un journaliste d’actualités cinématographiques cherchant à résoudre le mystère du mot prononcé par le magnat juste avant de mourir : « rosebud » (bouton de rose).

LES TRES RECENTS

MAESTRO

Biopic de Léonard Bernstein par Bradley Cooper

L’acteur et réalisateur de “A Star is Born” entre cette fois dans la peau de Leonard Bernstein, le compositeur de génie de “West Side Story”. Entre création et vie privée. On peut s’abstenir de le voir. Gnangnan et netflixien, aucune émotion et des images, des sentiments téléphonés, mal réalisé. Carey Mulligan que tous les critiques disent “époustouflante” est une actrice de théâtre, comme dans le film, sa vie. Plate et ennuyeuse. Ce film sur le compositeur de West side Story est une catastrophe, sans aucun esprit “musical”. Bradley Cooper y est assez antipathique et le génie de Bernstein ne ressort pas. Sa vie privée, son homosexualité ne sont pas nécessairement intéressants. Ils prennent tout l’espace du film, lequel il est vrai est un biopic. Mais imaginez un biopic Luis Mariano sans la chanson “si tu vas à Rio”. Ici, on aurait apprécié de voir Bernstein dans la fabrication de la musique de West Side Story, moment certainement exaltant.

WINTER BREAK

Deux titres, les deux en anglais. Curieux.

Un professeur d’histoire bourru et mal-aimé dans une école préparatoire en 1970 en Nouvelle-Angleterre, n’a pas de famille et nulle part où aller pour les vacances de Noël. Il reste à l’école pour surveiller les élèves qui ne peuvent pas rentrer chez eux. Bientôt, il n’en restera plus qu’un – Angus, un bon élève mais très turbulent. Ils sont rejoints par la cuisinière en chef de Deerfield, une afro-américaine qui s’occupe des fils de privilégiés et dont le propre enfant a récemment disparu au Vietnam. Ces trois exclus vont former une famille improbable durant deux semaines.

Quelques longueurs, un mm de clichés mais un bon film.

LA BANDE ANNONCE

OPPENHEIMER

Je ne suis pas toujours tendre avec Christopher Nolan, très doué pour de fausses complications de scénarios qui laissent le spectateur croire que le réalisateur est plus intelligent que lui, absolument au point pour des cascades et autres péripéties de mouvement qui durent des plombes. Il a quand même fait d’assez bons films et son “Dunkerque” est meilleur que son “Inception”. Et son “Dark Knight” ou son “Interstellar” sont presque des chef-d’oeuvres. Ici, il opère avec le génial acteur qui nous a emballé dans la série “Pinky Blinders” (Cillian Murphy), il est plus qu’excellent. Un vrai film, du vrai cinéma. Il faut vite le voir, même en payant quelques euros en VOD. On rappelle qu’il s’agit d’un biopic (décidément le genre du temps actuel) sur celui qui est dénommé “le père de la bombe atomique”. La photographie est exacte, les personnages jouent juste et Cillian Murphy est, encore une fois, tout bonnement, époustouflant. Il s’agit, selon moi, du meilleur acteur actuel, Brad Pitt étant, désormais, d’une autre génération.

Cillian Murphy

le lien wiki SUR LE FILM

LA BANDE ANNONCE

UNE CRITIQUE DES “NUMÉRIQUES” qui trouvent le film “froid”. Pas moi. Justement, Nolan n’a pas fait du Nolan cascadeur.

Présentation

Habitué des dispositifs ambitieux, le réalisateur Christopher Nolan (InterstellarThe Dark Knight) revient trois ans après Tenet au biopic historique dans un film centré sur J. Robert Oppenheimer, appelé “le père de la bombe atomique”, qui sort au cinéma ce mercredi 19 juillet 2023.

Tout à la fois portrait d’une figure complexe du XXe siècle, récit de la construction de la bombe A et radiographie d’une certaine époque étasunienne, Oppenheimer est-il l’événement cinéma de 2023 tant attendu ? Voici notre critique du film, garantie sans spoilers

J. Robert Oppenheimer fut un brillant chercheur épris de culture et d’humanisme, connu pour avoir dirigé aux États-Unis la mise au point de la bombe atomique pendant la Seconde Guerre mondiale.

Tout au long de sa carrière, Christopher Nolan a été fasciné par les événements à l’échelle démesurée (l’espace, la guerre), les rouages d’un monde encore mystérieux (le temps, l’inconscient) et les êtres coincés au milieu. En adaptant la biographie American Prometheus de Kai Bird et Martin J. Sherwin, le cinéaste britannique a ici l’occasion de coupler ses thèmes favoris pour livrer un biopic radical, unique… et abrupt.

Comme à son habitude, Nolan s’amuse avec la chronologie et les points de vue pour raconter son histoire. Tour à tour portrait intime, grand récit de guerre et film de procès, Oppenheimer agit comme un kaléidoscope prenant de personnages et de fils narratifs qui s’entremêlent et s’entrechoquent.

Une radiographie d’hommes aux prises avec la création, l’Histoire et la mort, fascinant dans son premier tiers et palpitant dans son deuxième. Le film s’écroule pourtant dans un dernier acte bavard qui révèle un manque d’émotions au cœur de son édifice.

Le potentiel blockbuster est bien l’expérience spectaculaire et sensorielle qu’il promettait. La photographie atmosphérique de Hoyte Van Hoytema (Interstellar) est magnifique et la musique de Ludwig Göransson (The Mandalorian) apporte une densité et une gravitas bienvenues au récit. Mais s’il est techniquement impeccable, Oppenheimer se perd dans son intrigue à tiroirs et des séquences inutilement longues. L’impression qu’à vouloir trop faire, le réalisateur en oublie l’essentiel et l’humain.

Christopher Nolan n’est jamais aussi bon que lorsqu’il travaille accompagné, que ce soit par David S. Goyer (la trilogie Batman) ou son frère Jonathan Nolan (Le PrestigeInterstellar). Malheureusement, Oppenheimer souffre des mêmes problèmes d’écriture que Tenet et Dunkerque, que le réalisateur a aussi écrit seul. Des thèmes profonds, une intrigue sophistiquée, mais peuplée de personnages inhabités, en manque cruel d’assise émotionnelle.

Hormis le duo de personnages principaux campés par Cillian Murphy et Emily Blunt, on ne se soucie ainsi guère des figures qui parcourent le film. Aucune ne vient nous faire vibrer, ou nous saisir par les tripes et les larmes au-delà des enjeux importants traversant le récit.

Oppenheimer compense légèrement ce manque d’âme par un casting stellaire, dont un Cillian Murphy impressionnant d’intensité, et Robert Downey Jr. qui, après 15 ans de films Marvel, vient nous rappeler qu’il est un grand acteur.

Si Christopher Nolan réussit bien à offrir une proposition de cinéma unique, il en oublie son spectateur au passage. Résultat, Oppenheimer est un film certes impressionnant à bien des égards, mais également bavard et froid. Les fans du cinéaste adoreront sans aucun doute, les autres pourront se sentir laissés sur le bas-côté.

L’ENLEVEMENT (Bellocchio)

Un an après la sortie de « Esterno notte », l’excellente série historique sur l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro, le cinéaste italien Marco Bellocchio, s’attaque à un nouvel “‘Enlèvement » (Rapito), Il s’agit du scandale Mortara, le rapt d’un enfant juif enlevé par les brigades du pape Pie IX en 1858 lesquels prétendait qu’après avoir été baptisé par une gouvernante qui l’avait donc “ondoyé”, il était devenu chrétien..Le film est remarquable, même si les scènes de rêve ou de perdition des esprits des personnages, les images du Christ sont assez lourdes et étonnâtes de la part d’un si grand cinéaste

Marco Bellocchio, réalisateur de “Le traitre, Au nom du père, les poings dans les poches, le diable au corps, le sourire de ma mère”

On donne le lien WIKI ICI pour lire cette incroyable histoire d’enfant juif enlevé par la Papauté. Lisez, vous ne le croirez pas.

LA BANDE ANNONCE

LES FEUILLES MORTES

Par Frédéric Strauss, Publié le 20 septembre 2023 à 08h00

Il avait encore disparu, à nouveau six ans de silence depuis son dernier film, L’Autre Côté de l’espoir (2017), qui suivait Le Havre (2011). Rien n’est facile, à l’évidence, pour Aki Kaurismäki. Lui qui a si bien su nous parler de solidarité, de fraternité, court toujours le risque d’être rattrapé par ce qu’il voit de désespérant dans notre monde. Et d’arrêter tout. Cette fois, il nous le dit vraiment. Plus sincère que jamais, le cinéaste finlandais si plein de retenue ouvre son cœur et confie ses doutes en nous parlant d’amour. Il le fait comme les poètes, qui disent inséparablement la difficulté et le miracle d’aimer.

Entre la blonde Ansa et le taciturne Holappa, tout commence par un regard d’une magnifique pureté, dans un bar karaoké où un inconnu montre qu’il a de la voix en chantant un lied de Schubert. Comment aller plus loin que ce moment de grâce ? Il faudra une autre occasion. Ansa retourne à sa vie d’employée low cost dans un supermarché. Et l’ouvrier Holappa continue à forcer sur la boisson, à travailler pour de mauvais patrons. La noirceur les cerne, prête à bondir sur eux. Quand la facture d’électricité arrive, Ansa coupe le courant. Heureusement, le hasard veille et les chemins des deux solitaires se croisent à nouveau. À la sortie du cinéma, elle donne son numéro de téléphone sur un bout de papier, qui tombe sournoisement de la poche du blouson d’Holappa. Ils étaient pourtant si bien ensemble, devant l’affiche de… Brève rencontre (1945), de David Lean.

Clins d’œil à Godard, Bresson et Chaplin

« La vie sépare ceux qui s’aiment, tout doucement, sans faire de bruit. » Dans les paroles des Feuilles mortes, Kaurismäki a trouvé une mélancolie qui lui ressemble. Mais sa variation sur la fameuse chanson de Prévert et Kosma prend aussi un tour plaisant, parfois même comique : la vie sépare plusieurs fois ceux qui s’aiment… Autant dire qu’elle les réunit donc à maintes reprises. Tout est perdu, rien n’est jamais perdu : entre ces deux façons de voir l’existence, le cœur du réalisateur balance. Mais celui de ses personnages bat fort, sans hésiter : ces amoureux sont tendus vers la survie de leur histoire à peine commencée et sans cesse empêchée.

C’est un message de persévérance qui nous est envoyé. Comme Ansa et Holappa (Alma Pöysti et Jussi Vatanen, lunaires et émouvants), Kaurismäki, finalement, ne lâche rien. Il garde Godard, Bresson et Chaplin, ses dieux du cinéma qu’il salue par des clins d’œil fidèles, il garde ses décors épurés et colorés dans un style années 1950, son minimalisme chaleureux, son humour-politesse-du-désespoir. Et son inquiétude pour ses semblables. Les Feuilles mortes est rythmé par les sombres nouvelles que la radio donne de la guerre en Ukraine. Mais l’insistance de ces infos sur les bombardements russes fait qu’on entend peu à peu autre chose que le désastre : la résistance d’un pays. Dans l’Ukraine combative, le Finlandais a vu une leçon de courage qu’il a faite sienne. Et qui lui a inspiré un de ses plus beaux films.

TAR

Une cheffe d’orchestre au sommet de la gloire perd pied lorsqu’elle est accusée de harcèlement. L’Américain Todd Field signe un film tendu et hanté, d’une maîtrise folle.

Par Marie Sauvion (T), Publié le 24 janvier 2023 à 14h21

Le scénario de Tár, lisible en anglais sur Internet (une œuvre obsédante pousse à ce genre de curiosité), s’ouvre par un avertissement de l’auteur à ses producteurs : « Sur la base de la pagination, on peut raisonnablement estimer la durée totale du film à bien moins de deux heures. Cependant, ce ne sera pas un film raisonnable. » À l’arrivée, le troisième long métrage de l’Américain Todd Field fait 2 heures 38 sans qu’on lui en tienne rigueur — c’est toujours moins long qu’Avatar — et tient sa plus belle promesse : se montrer déraisonnable.

Tár impressionne d’abord par sa maîtrise formelle, synonyme ici de contrôle, au point de sembler fabriqué du même béton froid que le loft berlinois de l’héroïne. Mais c’est pour mieux se fissurer, puis basculer imperceptiblement dans l’étrangeté et, même, le surnaturel. C’est le récit d’une chute, celle de Lydia Tár (extraordinaire Cate Blanchett), cheffe d’orchestre d’un ensemble symphonique allemand. Le début la saisit au sommet de la gloire, dans un montage alterné virtuose d’une master class, où un (vrai) journaliste du New Yorker déroule son CV d’exception, et des préparatifs d’une photo destinée à illustrer la pochette de son prochain album chez Deutsche Grammophon, un enregistrement public de la 5ᵉ Symphonie de Mahler. Le couronnement de sa carrière.

Les scènes captivent par leur durée, les dialogues étourdissent, le recours au jargon musical — « Très punkt kontrapunkt » ! — risque à chaque instant la pédanterie, mais crée un effet de réel rare, tant, ailleurs, le cinéma regarde souvent le travail de loin, en arrière-plan flou. Minutieusement, Todd Field dessine l’univers sur lequel règne sa talentueuse diva. L’épouse, Sharon (Nina Hoss), premier violon, qui ferme les yeux sur les infidélités. L’assistante effacée, Francesca (Noémie Merlant), contrainte de servir le thé en attendant de tenir la baguette à son tour. Le rival qui mendie des conseils, le vieux mentor qui prodigue les siens, l’orchestre obéissant au doigt et à l’œil, la fan éperdue tentant le flirt… Admiration et servilité à tous les étages.Cate Blanchett dans « Tár ». Focus Features – Universal Picture

Et puis la dégringolade, donc. Lydia, accusée de harcèlement sexuel après le suicide d’une ancienne protégée, voit tout le monde lui tourner le dos. Au sein de l’orchestre, en trois, quatre plans, son sort est plié. Comme sa protagoniste, Todd Field a l’art du tempo, des ruptures. De duper son public, aussi. Dans Little Children, en 2006, il filmait Kate Winslet en Bovary de banlieue résidentielle, mais un personnage secondaire, un pédocriminel à sale gueule, dérangeait durablement, tant le voisinage que le spectateur. Disparu des radars depuis seize ans, le cinéaste resurgit pour signer le grand film contemporain sur la cancel culture (« culture de l’annulation ou culture de la dénonciation ») — du moins en apparence. Une scène mémorable oppose ainsi Lydia à un étudiant, noir et queer, de la Juilliard School, un conservatoire américain prestigieux, au motif qu’il refuse de s’intéresser à ce vieux misogyne blanc de Bach. « Malheureusement, les architectes de votre cerveau semblent être les réseaux sociaux », l’achève la cheffe.

Tár, une charge anti-woke ? C’est un leurre. Tout comme le fait qu’une femme incarne la prédation, contre toute logique statistique, ne constitue pas, en l’espèce, une attaque anti-féministe. On peut choisir, par exemple, d’y lire un questionnement un peu daté : le deuxième sexe doit-il embrasser les codes des hommes de pouvoir, y compris la violence, pour figurer enfin sur la photo ? Obsédée par son désir de reproduire à l’identique une pochette du chef Claudio Abbado, l’héroïne adopte les mêmes vêtements, travaille la même pose, avec une application maniaque. « Je suis le père de Petra », se présente-t-elle plus tard, en allemand, à une gamine harcelant la sienne à l’école, avant de la menacer : « Je te punirai. »

Écrit pour Cate Blanchett, dont on se souvient qu’elle fut Bob Dylan chez un autre Todd (Haynes) dans I’m Not There (2007), le rôle profite de la prestance hiératique de l’Australienne à voix grave, étrangère aux minauderies communes. Cependant la variation sur le genre n’est qu’une clé parmi cent autres. Car s’il évite, grâce à Lydia, la banalité du mâle dominant, largement explorée ailleurs depuis le mouvement #MeToo, le réalisateur contourne surtout le piège du film à message pour ouvrir des abymes et dérégler la réalité.

En effet, Todd Field — qui jouait, tiens donc, le pianiste de jazz dans Eyes Wide Shut (1999), de Stanley Kubrick — réussit une odyssée mentale, passionnante car indécidable, dans laquelle d’impossibles bizarreries s’accumulent jusqu’à faire douter de ce que vit Lydia. Tourmenté par la culpabilité, la terreur d’une artiste qui craint de tout perdre, de mourir peut-être, Tár l’est également par une présence fantastique. Qui lance l’infernal tic-tac du métronome en pleine nuit ? Quelle femme hurle dans le parc lorsque la musicienne fait son jogging ? A-t-on vraiment entraperçu une silhouette rousse, là, derrière le piano ? Mieux qu’un énième drame sociétal, un film de fantômes mis en scène par un revenant… Nous voilà hantés pour de bon.Cate Blanchett, étrangère aux minauderies communes. Focus Features – Universal Pictures

Blanchett et les sept mains
On pourrait consacrer un visionnage de Tár à l’observation exclusive des mains de Cate Blanchett. La manière dont elle s’agrippe discrètement au bras d’un fauteuil pour arrêter un léger tremblement, au début d’une master class. Son art d’appuyer chacun de ses propos de gestes étonnants, de caresser une partition, de chasser des poussières imaginaires de sa veste sur mesure. C’est sa main qu’embrasse une jeune violoncelliste reconnaissante, comme à un prêtre ou un parrain de la mafia. Sa main qui se transforme en flingue, onomatopées à l’appui, pour recadrer ses musiciens sur une mesure de la 5ᵉ Symphonie de Mahler. Récompensée à la Mostra de Venise, aux Golden Globes et sans doute bientôt aux Oscars, son interprétation tient à la fois du travail (manuel) et du miracle. Si Maradona était « la Main de Dieu », alors Blanchett lui vole le titre.

LES INCONTOURNABLES DE TOUS LES TEMPS

DAVID LYNCH

J’ai “remonté” le titre sur David Lynch, pour ne pas le noyer dans les présentations qui suivent, persuadé que beaucoup n’iraient pas jusque lui.

David Lynch est un véritable génie, celui qui, en réalité, a inventé le cinéma contemporain, en affûtant son style dans la série extraordinaire, la série culte : “Twin Peaks“.

Evidemment que son “Mulholland Drive” avec une Naomi Watts de rêve, de rêve (j’aurais donné 10 ans de ma vie pour un diner avec elle) est un chef-d’oeuvre. Comme d’ailleurs, celui qui presque son jumeau dans “le double “Lost highway” avec Patricia Arquette, elle trop désirable, La revue en ligne “culturellement votre” lui a consacré un dossier assez fulgurant.

Ici : https://culturellementvotre.fr/dossier-david-lynch/

On donne la liste de ses films. Aucun n’est à rater.

On insère deux bandes annonces dans lesquelles on voit les magnifiques Watts et Arquette (en brune et blonde)

LOST HIGHWAY

https://youtu.be/jFlLTMYd_98

MULHOLLAND DRIVE

David Lynch est aussi un grand photographe. Notamment de nus. Il est rare de voir un réalisateur fabriquer des photos et exposer. Beaucoup considèrent de le cadrage et l’image fixe est absorbé par le métier de réalisateur, ce qui est une bévue. Une de ses photos :

MUBI, LA RETROSPECTIVE

MUBI est la plateforme (comme La CINETEK ou E-CINEMA) de streaming cinéma exigeante, cinéphile. Films ambitieux, de cinéastes iconiques et d’auteurs émergents, venus du monde entier. Soigneusement sélectionnés par l’équipe de programmation;

Chaque année, elle propose sa “rétrospective. La voici par un clic

https://mubi.com/fr/retrospective/fr?lt=1i2drctm34nu9bquhfgjswhcugchvhe3z7wg1yz1704002454

LA CULTURE CHANGE LE MONDE

France Culture, la radio, que le monde entier nous envie, a rassemblé par un seul « lien podcast » tous les épisodes de son émission magnifique dénommée « la culture change le monde » : les livres qui le changent, les films, les manifestes, les oeuvres d’art, ET DES FILMS QUI ONT CHANGE LE MONDE. Comment peut-on s’ennuyer ? On propose le lien ci-dessous, par un clic sur l’image ou sur le lien. Pour tous les épisodes, cliquer au bas de la page France Culture « voir plus d’épisodes« . Le graphiste de FC ne l’a pas mis assez « en avant ».

LE MAGAZINE DE LA CINÉMATHÈQUE FRANCAISE

https://www.cinematheque.fr/magazine.html

PODCASTS ET TOUT SUR LE CINEMA DE TOUS LES TEMPS

LE BLEU DU MIROIR : UN SITE DE CRITIQUES DE FIMS,

clic sur la capture d’image ci-dessous

LES 100 MEILLEURS FILMS SELON TELERAMA

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LES 100 MEILLEURDS FILMS DE L’HISTOIRE SELON “SENS CRITIQUE”

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LES RÉCENTS (MOINS DE 2 ANS)

AS BESTAS

Sorogoyen est un excellent réalisateur. Son précédent film”EL REINO” est remarquable. AS BESTAS est un grand film.

DECISION TO LEAVE

Prix de la mise en scène Cannes. Grand réalisateur que K-CHAN-WOOK. Son “Mademoiselle”, même s’il est inégal, comprend de très belles scènes.

Hae-Joon, détective chevronné, enquête sur la mort suspecte d’un homme survenue au sommet d’une montagne. Bientôt, il commence à soupçonner Sore, la femme du défunt, tout en étant déstabilisé par son attirance pour elle.

LA NUIT DU 12

À la PJ chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12.

Bande annonce :

BABYLON

Los Angeles des années 1920. Récit d’une ambition démesurée et d’excès les plus fous, l’ascension et la chute de différents personnages lors de la création d’Hollywood, une ère de décadence et de dépravation sans limites.

Beaucoup ont critiqué, mais le réalisateur de LA LA LAND, excellent film a un talent incontestable et Brad Pitt est un géant. Margot Robbie est tout simplement très belle et grande actrice. Bande annonce :

LES RÉCENTS QUE JE N’AI PAS AIMÉS

Les films listés ci-dessous sont considérés comme de grands films des dernières années. Peut-être. Pas pour moi. Je dois me tromper, ils figurent dans toutes les listes.

THE FABELMANS (SPIELBERG)

Nunuche et prétentieux.

ANATOMIE D’UNE CHUTE (JUSTINE TRIET)

Consternant de wokisme primaire.

EVERY THING, EVERY WHRE, ALL AT ONCE

Brouillon et, finalement ennuyeyx

TOP GUN MAVERICK

De la série des années 70, sans intérêt.

AVATAR, LA VOIE DE L’EAU

Pas mon truc.

SANS FILTRE

Trop dans le vent, et donc pitoyable.

LES BANSHEES D’INISHERIN

Le réalisateur buvait un coup pendant que le directeur de la photographie travaillait laborieusement à fignoler le cadrage et fabriquer de prétendues belles images, au demeurant faciles.

ELVIS

Sans invention, de la petite série

SHUTTER ISLAND

Martin Scorcese et Di Caprio…En 1954, une des patientes de l’hôpital psychiatrique situé sur l’île de Shutter Island, au large de Boston, a disparu sans laisser de traces. Le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule, sont envoyés sur place pour mener l’enquête. L’affaire se révèle vite très mystérieuse pour les deux hommes. Faut lire le bouquin de Dennis Lehane, excellent écrivain.`

TELERAMA :Un matin de 1954, le marshal Teddy Daniels (Leonardo DiCaprio, intense) et son nouveau coéquipier débarquent sur une île qui abrite un hôpital psychiatrique pour criminels dangereux. Une patiente, internée après avoir noyé ses trois enfants, s’est évadée. Les deux enquêteurs vont devoir affronter la méfiance des médecins, la violence d’un ouragan et leurs propres démons.

Martin Scorsese se montre en grande forme dans sa relecture du cinéma de genre. Le cinéaste le plus cinéphile de Hollywood se (et nous) fait plaisir en recréant l’atmosphère gothique des films fantastiques des années 1940 : tempête dantes­que près de la chapelle, course-poursuite dans le donjon. Le film, moins horrifique que le roman de Dennis Lehane, se révèle aussi plus anxio­gène. Très tôt, Scorsese laisse planer l’incertitude sur la santé mentale des résidents de Shutter Island. Malades « officiels » et personnel soignant : sous les apparences d’un psychiatre soucieux du bien-être des patients, le Dr Cawley ne cache-t-il pas un mégalo prêt aux expériences sur le cerveau les plus barbares ? La paranoïa est entretenue par la mise en scène, qui joue sur le hors-champ, l’ombre et la lumière pour stimuler l’imagination du spectateur. Où se trouve la frontière entre raison et folie ? La vérité, rappelle Scorsese, est aussi fugace et fragile qu’une flamme soufflée par le vent dans l’obscurité d’une grotte…

JEANNE DIELMAN

REALISATION CHANTAL AKERMAN, SEYRIG DANS LE RÔLE DE JEANNE DIELMAN

Ce film a pour sujet le quotidien à horaire fixe d’une Bruxelloise, mère d’un garçon de seize ans, veuve et encore jeune. Le film montre ainsi ses tâches quotidiennes, répétitives, aliénantes : éplucher des légumes, faire la vaisselle, faire le lit, etc.. Cette ménagère se prostitue, sur rendez-vous, chez elle. Les clients, qui passent dans sa chambre, lui permettent d’arrondir ses fins de mois. Elle s’est enfermée dans une vie sans plaisir jusqu’au jour où son quotidien commence à se dérégler.

Focus sur
Top 100 – Sight and Sound

La revue britannique Sight and Sound (British film institute) vient de révéler sa liste des 100 meilleurs films de tous les temps. Chantal Akerman devient la première réalisatrice sacrée par ce prestigieux classement où Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles* occupe désormais la première place

Chantal Ackerman n’a pu apprécier d’être la réalisatrice du meilleur films de tous les temps. Elle était décédée lorsqu’en 2022, le classement est sorti

clic sur l’image ou ICI

Lors de l’annonce, j’avais écrit un petit billet sur “les yeux d’Ackerman”. J’ai longuement hésité avant de le coller, un peu long. Mais on m’a convaincu. On peut passer au prochain titre si l’on veut.

LES YEUX D’AKERMAN; Devant le miroir, je trouve mon visage un peu terreux, je scrute mes rides, douloureuses, qui apparaissent non pas au coin des yeux ou sur le front, mais, curieusement, sous la peau de mes paumes, qui sont certainement un révélateur, au sens photographique du terme, du début d’une sorte de vilain incendie du corps, une inflammation générale, subrebptice de mes cellules. Sûr. Il me semble avoir lu ça, en ligne, il y a longtemps, lorsque, les apercevant déjà, et retournant mes mains, je cherchais, sans en parler, l’origine de ces rougeurs sous un épiderme affreusement, anormalement fripé. Je les mettais sur le compte d’une allergie au faux cuir de l’étui de mes Ipad. Ca me rassurait. J’ai donc acquis des étuis en vrai cuir de veau, couleur cognac. Elles ont, presque, disparu ces plissures violacées. Mais j’aurais du rechercher plus encore en ligne la cause du phénomène d’inflammation, sans m’en remettre, comme à l’habitude, au destin, lequel n’était pourtant pas, à l’époque, encore advenu. Mais là, je m’égare, ce n’était pas à la grisaille, celle d’un visage, au lendemain d’une nuit agitée ou à de l’écarlate sur les paumes, que je voulais vigoureusement m’atteler lorsque j’ai décidé, ce soir, de me mettre à écrire. Cependant, comme on le sait, il faut toujours une introduction, une sorte de mise en jambes pour placer les mots, trouver le rythme et faire venir la régularité dans le cliquetis du clavier, le style ou l’ambiance de l’écriture, si l’on veut, attachés aux premières lignes et évidemment variable au gré des jours et des humeurs. J’ai donc ouvert un nouveau fichier, suis resté quelques secondes, pas plus, devant l’écran blanc, puis j’ai commencé à écrire ce qui précède, qui m’est venu après m’être recoiffé, je ne sais pourquoi, puisque je n’attendais personne, devant le miroir de ma salle de bains, là où j’ai constaté qu’à nouveau, mes paumes rougissaient.

A vrai dire, je voulais écrire, ce qui n’a vraiment rien à voir, une lettre à une disparue, Chantal Akerman.

J’ai, en effet, appris hier que la revue britannique du « British Film Institute », publication de renom, dénommée « Sight and Sound », décernait un « palmarès décennal » des films ; que tous les 10 ans donc, elle nous donnait la liste, de ce qui, pour elle, constituait les 10 meilleurs films de tous les temps, non pas ceux des dix dernières années, qui pouvaient ne pas figurer dans le palmarès, un œil, ou plutôt l’appréciation, étant de nature changeante dans le tourbillon des décennies. Evidemment, beaucoup sont présents, immuables, dans tous les palmarè, quelque soit la décennie observée. Une démarche jubilatoire. Il n’y a que les Anglais pour capter de telles idées, comme il n’y a que les Anglais pour faire d’excellentes séries télévisées. Du type de celle de « Slow Horses » ou « Bad Sisters ». On peut trouver en ligne ces palmarès, incluant, évidemment, chaque décennie, ce que j’ai nommé”les immuables”, les deux films qui se battent toujours pour la première place : celui de Hitchcock « Vertigo », « Sueurs froides » en français et « Citizen Kane » d’Orson Welles. J’ai donc lu, hier, par hasard, que, selon le palmarès de 2022, Chantal Akerman avait réalisé le meilleur film de tous les temps”. Je n’en suis pas revenu. J’ai failli hurler de joie ou de surprise, peu importe, mais, persuadé de la dangerosité de la parole intérieure qui ne serait pas muette, le « parler-seul », pour tout dire, je me suis abstenu.

Je donne la liste 2022 :

1 – Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles 2 -Sueurs froides 3 –4 -Citizen Kane 5 –Voyage à Tokyo 6- In the Mood for Love 7 – 2001, l’Odyssée de l’espace 8 –  Beau Travail  9 – Mulholland Drive 10 –L’Homme à la caméra, Chantons sous la pluie

Je sais, désormais, le motif pour lequel je me suis coiffé avant de commencer à écrire : je voulais, sérieux, je l’assure, écrire une lettre d’amour à Chantal Akerman, tant j’étais joyeux, joyeux pour elle, qui devait se débattre avec tous les anges, là-haut, pour leur expliquer que la beauté se terrait dans la fixité, comme soi devant un miroir, et que le plan fixe, dans sa pertinence, permettait lorsqu’il était choisi par l’artiste, de mesurer l’acuité de son regard. Chose que les anges ont sûrement du mal à comprendre tant, pour eux, la beauté est lumineuse et n’émerge pas d’un plan sur une vieille cuisinière rouillée, que Jeanne (Dielman) s’escrime à polir, par un vieux torchon effiloché, dans ce film qui date de 1975 et qui a donc attendu près de cinq décennies avant d’être consacré, directement, sans être passé par les accessits, sans avoir figuré dans les précédents palmarès, le meilleur des meilleurs. Les anges, même s’ils sont uniques et pleins de cœur, ne retiennent, évidemment, de la beauté que l’image exacte, nette et sans flou, sans « bokey », dirait un photographe.

J’ai aimé, d’amour, Chantal Akerman. J’ai d’abord aimé ses films qu’une femme, il y a longtemps, m’avait fait découvrir, à l’heure où il me fallait me détacher du réel, justement en le scrutant, c’est une longue histoire, puis ses installations d’art, avant que je ne réfute le concept d’esbroufe. Mais, ici, il me faut m’arrêter d’enjoliver en plaçant l’art ou la théorie avant le corps, pour camoufler le désir : j’avoue avoir surtout aimé ses yeux, lumineux, trop intelligents. Donc plus que des yeux. Rien ne vaut un œil éclatant d’intelligence pour vous emporter dans toutes les frénésies. Il est dommage que la génération actuelle, dans la réalité ou le cinéma, ce qui devient identique, ait délaissé le long baiser romantique, précédé de minutes interminables les yeux-dans-les yeux, embués de tendresse pré-érotique, comme il se doit. Je me suis fait cette petite réflexion quand, justement, dans un film assez récent (« Drive ») j’ai apprécié les regards indécollables des deux amoureux (Ryan Gosling et Carey Mulligan) littéralement enlacés dans leurs yeux, des minutes entières, sans un mot qui ne vienne troubler cette magie. Il devient rare de transcrire l’amour, autrement que par la sempiternelle scène, au milieu de tous les films lorsque le héros, haletant et volontaire plaque violemment la femme qui n’attendrait que ça, corps chiffonné, sur l’îlot de cuisine californien, plan obligé de toutes les séries Netflix, pour faire contemporain. En même temps que les amours homosexuels et les fusillades très sanglantes, nécessairement tournées, de nature à convaincre le regardeur de l’ouverture, sans faille, du réalisateur à la Grande Modernité. Pour revenir aux yeux, le regard dans celui de celle qu’on aime est le plus beau des clichés.

Donc Akerman. Il y a quelques années, lorsque, dans la nuit, cassée par l’insomnie, je regardais le plafond gris, j’imaginais toujours ce qui devait obligatoirement apparaître sur la paroi, par bribes, des sursauts d’images ou des éclaboussures de la vérité, je ne sais plus, avais-je dit un jour où, certainement éméché, je me prenais pour Dos Passos devant des amis médusés. J’ose donc écrire aujourd’hui, ce que je n’ai jamais avoué que je fabriquais les yeux de Chantal Akerman, que je n’ai pourtant jamais rencontré, pour en couvrir tout le plafond de l’insomniaque, comme dans un jet unique. J’étais obsédé par son intelligence qui transparaissait dans la photo que je donne en tête de mon texte, elle avec sa cigarette, donnant à montrer au monde entier, sans même le savoir, ce qu’était une femme belle et intelligente. Et, même, plus tard, je donne l’image ci-dessous, elle a continué à nous offrir ses yeux de l’intelligence.

Elle s’est donné la mort en octobre 2015.

L’on peut naviguer en ligne pour connaitre son destin, ses œuvres, et, encore, son intelligence. Je voulais donc lui écrire une lettre, non pas de félicitations, pour lui rendre hommage, mais une lettre d’amour, revenir cependant sur sa relation increvable à son peuple, à sa mère, à l’art, à sa fabrication de nouveaux mondes, ses plans fixes qui extirpent l’ennui de son centre, qui démontrait le bénéfice du geste et sa répétition, avec une Delphine Seyrig dans sa merveille de femme. Ce n’était pas « Fauda », la série israélienne, assez prenante il est vrai, et dans laquelle j’ai vu la plus belle femme du monde (Maya, l’arabe) ou de « Emily à Paris », la série mièvre et pimbêche, produite par les marques françaises. J’ai donc écrit des heures et des heures ma lettre d’amour à Akerman. J’ai même imaginé, en le commençant, un petit récit, celui d’une rencontre, avec, derrière nous, en chaperons, mille femmes juives, vieilles, non pas vêtues de noir, mais par mille robes légères, de toutes les couleurs du monde, qui souriaient en nous suivant, retenant leur souffle, lorsque Chantal, frêle et amoureuse et, partant, non concentrée, trébuchait par l’ornière invisible du sentier tortueux, avant que je ne retienne sa chute d’un bras assuré. Comme en Sicile lorsque Al Pacino, futur parrain, se promène sur les routes caillouteuses, près de Corleone, avec sa fiancée sicilienne au profil grec. Puis j’ai mis ma lettre à la corbeille, idiotement, alors que suis certain qu’il y avait bien deux ou trois mots qui auraient pu être lus.

En Octobre 2015, lorsqu’elle a décidé de partir, j’aurais du l’appeler et lui dire que même si des anglais allaient décréter, sept ans plus tard, qu’elle avait fait, en 1975, le « meilleur film de tous les temps », l’important était ses yeux. Intelligents, comme je viens de l’écrire. J’imagine la fougue si j’avais pu l’embrasser.

MB.

SKYFALL

Laissé pour mort après une mission raté en Turquie, l’agent britannique James Bond, réapparaît à Londres lorsqu’il apprend qu’un attentat a été commis contre le MI6. M est obligée de relocaliser l’Agence. Son autorité est remise en cause par Mallory, le nouveau président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité. Avec l’aide d’Eve, un agent de terrain, Bond se lance sur la piste du mystérieux Silva, dont il doit identifier coûte que coûte les objectifs.

Du grand Sam Mendes. Le meilleur Bond.

DJANGO UNCHAINED

Du grand Tarantino, Jami-e Foxx exceptionnel.

Un esclave noir est affranchi par un chasseur de primes. Le moment est venu de sauver son épouse d’un riche propriétaire de plantation du Mississipi.

THE GRAND BUDAPEST HOTEL

Les tribulations de M. Gustave, concierge d’un hôtel et de son protégé durant l’entre deux guerres où l’Europe est en plein bouleversement.

L’autre Anderson (WES).

LES FILMS DU GÉNIAL PAUL THOMAS ANDERSON

Si on vous dit, que tous les films de P.T Anderson (pas l’autre, Wes Anderson, malgré tout réalisateur du Grand Budapest) sont géniaux, vous diriez qu’on exagère. Pourtant pas. Avec une préférence pour le sublime LICORICE PIZZA et PHANTOM THREAD, ses deux derniers. On y revient.

On donne un podcast de R (“boomerang”) où il s’exprime après la sortie du merveilleux “Licorice Pizza”. Un clic sur l’image. Ensuite, une “leçon de cinéma” par la cinémathèque française, le soir de la projection de “Phantom thread” Puis, tous ses films, dont le “Boogie nights” dont la première scène est devenue d’anthologie. On y revient. Immense bonhomme.

LA LISTE DE SES FILMS AVEC LIEN VERS WIKI )

ANDERSON A LA CINEMATHEQUE FRANÇAISE (“la leçon de cinéma”)

Clic sur l’image ci-dessous ou sur l’image

https://youtu.be/4i91twKezAc

LES FILMS DE L’IMMENSE JAMES GRAY

Là encore, en concurrence avec Anderson et Gray un grand metteur en scène contemporain. Notre film préféré : TWO LOVERS.

PAS TOUS LES FILMS DE CHRISTOPHER NOLAN

Sauf Dark night et un peu Interstellar. Voir plus bas, infra. pour une méchante démolition des films de Nolan, lourds, longs, ennuyeux, faussement intelligents, truffés de bagarres inutiles et pseudo-réflexions qui noient le regardeur, pédants pour collégiens.

LES FILMS DE SAM MENDES

1917, Skyfall, American beauty, les sentiers de la perdition, les noces rebelles.

Sam Mendes est un grand réalisateur. Tous savent que le meilleur James Bond est celui qu’il a réalisé (Skyfall) et que 1917 est un chef d’oeuvre. Dans notre titre, ses films.

LES FILMS DE DAVID FINCHER : Fight club, Gone girl,

LES FILMS DE WONG KAR WAI

Wiki. Wong Kar-wai1 est un réalisateur, scénariste et producteur hongkongais né le 17 juillet 1958 à Shanghai en Chine. Il est un des plus grands maitres du cinéma asiatique. De Chungking Express aux Anges déchus en passant par In the mood for love, sa filmographie est truffée d’oeuvres mémorables

Tous ne tarissent pas d’éloges, à juste raison, sur “In the mood for love“. Il n’y a pas que ce film. On peut tous, absolument tous, les voir. On donne la liste wiki avec lien.

LES FILMS DE WOODY ALLEN

Juste pour mémoire, sans commentaires, même si ses derniers films sont critiqués, quelquefois pour des motifs non cinématographiques. Il s’appelle Allan Stewart Konigsberg.

LES FILMS DE FRANK CAPRA

J’ai du offrir des dizaines de fois aux lieu et place de fleurs ou de chocolats, le DVD (à l’époque où ils existaient encore) de “La vie est belle”. Tous les films de Capra sont beaux. Les préférés, “élargis”

J’en redonne la liste (wikipédia, les liens sont formidables, Merci, wiki, je viens de faire un petit don.). En gras les incontournables.

THE DEER HUNTER (VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER)

En 1968, Mike, Steven, Nick, Stan et Axel travaillent dans l’aciérie du bourg de Clairton, Pennsylvanie, ils forment une bande très liée. A Clairton, les histoires de coeur vont de bon train : Steven épouse Angela, bien qu’elle soit enceinte d’un autre, et Nick flirte avec Linda qui semble troubler Mike. Hors cette tranquillité est rattrapée par la guerre du Vietnam lorsque Mike, Steven et Nick sont mobilisés pour partir au combat.

Le film de Michael Cimino, VOYAGE AU BOUT DE L’ENFER est peut-être un des plus grands films de tous les temps, avec Vertigo de Hitchcock. Mais les autres films de Cimino, sont aussi d’immenses films. La vidéo Youtube de la bande annonce ci-dessous.

MUSIQUE. MA MUSIQUE PREFEREE DE FILM, C’EST CELLE DE DEER HUNTER, QUI FAIT PRESQUE PLEURER : CAVATINA.

Pour une fois, je m’arrête sur la musique. Dans un autre site que j’ai fabriqué, j’ai écrit un billet intitulé “saccades du chagrin”, un texte que je renie pas, sur le chagrin sans cause, juste le poids. J’écrivais que : “Il tombe sur vous, sec et râpeux sans s’annoncer, souvent lorsqu’une musique surgit alors que votre pensée a quitté le sol dans l’on ne sait quoi. Moi, par exemple, c’est en écoutant celle du générique de « Deer Hunter », le « voyage au bout de l’enfer » de Cimino. A côté de moi, la femme que j’aime. Je devrais lui prendre la main, danser dans les étoiles, jongler avec tous les sentiments du cosmos, mais non, je pleure en silence et tombe dans ce foutu chagrin.

L’un de mes rares lecteurs m’avait demandé de quelle musique il s’agissait. Je lui ai répondu qu’il était fainéant, qu’il y en avait mille versions en ligne, que c’était “Catavina”, à la guitare composé par Stanley Myers, que cette musique était simple et serrait les corps.

Je propose d’abord l’originale sous les photos du film qui défilent :

PUIS UNE AUTRE DEUX EXCELLENTS GUITARISTE

LICORICE PIZZA

Années 1970. Gary Valentine habite le quartier d’Encino de Los Angeles. Enfant acteur profitant d’une certaine célébrité, l’adolescent de 15 ans possède du charisme à revendre. Lors d’un événement, il s’amourache d’Alana Kane, une photographe de 25 ans. Cette dernière refuse de lui céder son coeur à cause de leur différence d’âge, mais accepte de devenir son amie. Gary l’entraîne dans des situations incroyables où il aura l’occasion de faire des affaires d’or et des rencontres marquantes.

Un des films de Paul Thomas Anderson. Ce film est frais. Alana Haïm est formidable, formidable.

GRENN BOOK, SUR LES ROUTES DU SUD

Film de Peter Farrelly. 1962, alors que règne la ségrégation, un videur italo-américain du Bronx est engagé pour conduire et protéger un pianiste noir de renommée mondiale lors d’une tournée de concerts. Ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur.

IRRATIONAL MAN

Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Peu après son arrivée dans l’université d’une petite ville, il entame deux liaisons. D’abord, avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie qui compte sur lui pour lui faire oublier son mariage désastreux. Ensuite, avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie. C’est alors que le hasard le plus total bouscule le destin de nos personnages dès lors qu’Abe et Jill surprennent la conversation d’un étranger et s’y intéressent tout particulièrement

Woody Allen en forme et Joaquin Phoenix…

VOYAGE A TOKYO

VOYAGE A TOKYO un film japonais réalisé par Yasujirō Ozu, sorti en 1953. Il raconte l’histoire d’un couple de retraités, qui viennent à Tōkyō rendre visite à leurs enfants, mais qui découvrent que ceux-ci sont trop absorbés dans leur quotidien pour leur consacrer beaucoup d’attention. Ozu utilise cette histoire pour décrire le début de la désintégration du système familial japonais1. Ce film figure sur plusieurs palmarès des plus grands films de l’histoire du cinéma et a permis de faire connaître Ozu en occident; On ne sort pas indemne de ce film

THE TY

Un film intelligemment drôle, par Blake Edwards. Peter Sellers est éblouissant: Bande annonce par un clic dans la magma du lien qui suit ( impossible d’embarquer la vidéo normalement

SYNOPSIS

Bakshi, acteur indien maladroit et distrait, engagé dans une grosse production hollywoodienne, fait exploser par mégarde la forteresse construite à grands frais pour les besoins du film. Le producteur Fred Clutterbuck entre dans une colère terrible et entreprend d’inscrire Bakshi sur sa liste noire. Mais, dans son égarement, il porte son nom au bas de la liste des invités de sa luxueuse fête annuelle. Lorsque, le lendemain, Bakshi reçoit un carton d’invitation, il n’est pas le moins du monde surpris de figurer parmi les sommités conviées. Il se rend à la petite soirée et, fidèle à sa nature distraite, accumule les pires bêtises…

CRITIQUE DE TELERAMA

Par Marine Landrot

Comment diable les critiques de l’époque ont-ils pu accueillir aussi froidement cet élixir de folie dont une seule gorgée suffit à brûler définitivement toute toxine de morosité ? Construit sur le mode du crescendo vorace, La Party est une succession de gags visuels métaphoriques d’une remarquable intelligence. Lorsqu’un éléphant rose se promène placidement au milieu des invités, Blake Edwards épingle le goût des hippies pour les hallucinogènes, tout en se gaussant du sujet même de son film : un éléphant lancé au milieu d’un magasin de porcelaine…

Le cinéaste joue sur l’habitat, qui n’a de cesse de piéger les humains pour les rabaisser à leur rang de stupides mortels, tout juste bons à se prendre les portes dans la figure. Avec sa mine de benêt, sa voix de dindon en mue et sa démarche de patineur éméché, Peter Sellers dévore le f

Un film comme un frénétique feu de Bengale.

Réalisateur Blake Edvards, Sortie1969, GenreComédie, Durée1h39

CASTING Peter Sellers, Hrundi V. Bakshi, Claudine LongetMichèle Monet, J. EdwardFred Clutterbuck, Marge ChampionRosalind Dunphy

TWO LOVERS, LA NUIT NOUS APTIENT (James Gray)

Une merveille, Joachin Phoenix, chouchou des deux réalisateurs précités (Anderson et Gray) au sommet du jeu, dans TWO LOVERS, comme “DANS LA NUIT NOUS APTIENT“, grand film du même Gray.

On colle un article interessant sur une scène, puis les deux bandes annonces.

https://www.cineserie.com/news/cinema/two-lovers-cette-scene-intime-pour-laquelle-gwyneth-paltrow-a-demande-de-laide-a-james-gray-5300967/

DRIVE

réalisé par Nicolas Winding Refn avec Ryan Gosling, Carey Mulligan.

Il est dommage que dans le temps de la réalisation cinématographique actuelle, dans la réalité ou dans le cinéma, ce qui devient identique, on ait délaissé le long baiser romantique, précédé de minutes interminables les yeux-dans-les yeux, embués de tendresse pré-érotique, comme il se doit. Je me suis fait cette petite réflexion quand, justement, dans un film assez récent (« Drive ») j’ai apprécié les regards indécollables des deux amoureux (Ryan Gosling et Carey Mulligan) littéralement enlacés dans leurs yeux, des minutes entières, sans un mot qui ne vienne troubler cette magie. Il devient rare de transcrire l’amour, autrement que par la sempiternelle scène, au milieu de tous les films lorsque le héros, haletant et volontaire plaque violemment la femme qui n’attendrait que ça, corps chiffonné, sur l’îlot de cuisine californien, plan obligé de toutes les séries Netflix, pour faire contemporain. En même temps que les amours homosexuels et les fusillades très sanglantes, nécessairement tournées, de nature à convaincre le regardeur de l’ouverture, sans faille, du réalisateur à la Grande Modernité. Pour revenir aux yeux, le regard dans celui de celle qu’on aime est le plus beau des clichés.

MULHOLLAND DRIVE

De David Lynch, avec Naomi Watts, Laura Harring. La merveille que tous connaissent, normalement.

PHANTOM THREAD

De l’immense Paul Thomas Anderson, avec Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps, les deux excptionnels.

C’est un autre film immense, peut-être son meilleur, du magicien de l’objectif, David Thomas Anderson, qui caresse magnifiquement les visages des femmes, surtout les amoureuses. Anderson est un génie de ces plans de mise en valeur de ses héroïnes magiques. Toutes les femmes sont belles dans la caméra dure et doucereuse. Il concurrence James Gray.

Cherchez en ligne les films de ces deux, Gray et Anderson, ajouter Fincher et Villeneuve et vous aurez les inratables qui donnent de l’intelligence du cinéma.

On propose la bande annonce ci-dessous

Et un clic sur l’autre image ci-dessous, pour arriver sur l’interview, à la cinémathèque de Paris, le soir de la projection du fim

IN THE MOOD FOR LOVE

Tout lemonde connait, mais on donne la bande annonce

LE RAIN

1, 2, 3.

On n’insiste pas sur le film de Coppola, mais on ne peut l’omettre de notre panorama. Bande ci-dessous

MOONLIGHTNING (TRAVAIL AU NOIR)

Moonlightning, un grand film de Jerzy Skolimowski, 1982, Jeremy Irons exceptionnel

https://www.youtube.com/watch?v=N5KlGsYyrqE

OLLI MAKI,

 film dramatique finlandais en noir et blanc écrit et réalisé par Juho Kuosmanen et sorti en 2016.

Le film raconte l’histoire véridique d’Olli Mäki, premier Finlandais à boxer dans un championnat du monde. En 1962, au stade olympique d’Helsinki, il a perdu le combat par KO à la deuxième manche devant un stade olympique plein. Mäki a déclaré que ce jour a quand même été le plus beau de sa vie.

la femme, amoureuse d’Olli fait rêver. les plans sont magnifiques, la Finlande est mystérieuse.

MYSTIC RIVER, Clint Eastwood

On ne peut le manquer et le revoir. Du grand Clint Estwood et de l’excellent Sean Penn.

Un article sur le film, par un clic sur l’image

ÈVE, Joseph Mankiewitz

Juste pour ceux qui avaient oublié ce film à revoir. Affiche et bande annonce. Et un article interessant de l’équipe culturelle de Toulouse.

PANDORA

Film d’Albert Lewin avec la grande Ava. Il faut, évidemment le revoir

CRIA CUERVOS

Le grand film de Saura. Et la chanson, que tous chantent.

WINTER SLEEP

Winter sleep, ce film

Winter Sleep (Kış Uykusu), Sommeil d’hiver en français est un film du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan, sorti en 2014, qui a remporté la Palme d’or de la 67e édition du festival de Cannes1. C’est une vraie pépite. On se demande encore comment ce réalisateur a pu autant nous toucher. Tout est parfait : les images, la photographie, les acteurs, les paysages, la lenteur, les dialogues. Tout. Ce que dit l’affiche, qu’on laisse à taille, pour bien la lire, dans les dithyrambes, n’est pas inexact.

On donne la bande annonce :

HARD EIGHT (DOUBLE MISE)

Ce film de Paul Thomas Anderson (oui, encore) est son premier (1996). Un homme qui ne peut pas payer l’enterrement de sa mère rencontre un joueur expérimenté qui va lui apprendre à gagner beaucoup d’argent au casino. Dans cet univers, et accompagné de son mentor, il va rencontrer un ami puis tomber amoureux d’une serveuse, prostituée. Philip Baker Hall, John C. Reilly,  Gwyneth Paltrow ; Il est rate de voir trois acteurs qui, “en même temps” jouent si juste.

GONE GIRL

Mais quel film magnifique ! Pour une fois, on colle la critique de “sens critique“, sans la couper. C’est du réalisateur d’immense talent : David Fincher.

Année 2014 :

“Gone Girl” sous son étiquette thriller, pourtant non usurpée et synonyme ici d’un excellent cru de David Fincher, est un film qui en dépasse cette fois les limites par le contexte bien particulier, celui de la vie d’un jeune couple bien établi dans sa vie bourgeoise… Et donc au delà de l’enquête et de ses rebondissements étonnants, c’est l’expérience effrayante de ce duo hors du commun, après quelques années de mariage qui va nous intéresser au plus au point avec l’horrible manipulation de l’un des deux protagonistes ! Après un début assez classique dans le genre, c’est bien tout ce suspens qui va nous tenir en haleine, puis ce machiavélisme insensé que l’on va suivre, tout en prenant de plus en plus d’ampleur avec des retournements inimaginables pour mieux nous balader, qui ne feront que nous perdre en conjectures les plus folles, qu’en tant que spectateur on échafaude jusqu’à comprendre l’effroyable vérité. Cette histoire effrayante doit également sa réussite aux comédiens en particulier Rosamund Pike, complètement sidérante, figée, glacée dans sa composition très maîtrisée et Ben Affleck un poil moins bon, mais intéressant dans le rôle du mari en proie aux suspicions de la police et aux sarcasmes des médias déchainés par cette affaire… À ce titre, l’état d’esprit de la télévision américaine et son parti-pris avec tout le retentissement sur la population et même sur les conclusions de la police, sont très bien mis en avant et révélateurs de la folie humaine ! Malgré la durée de ce film, on reste donc littéralement scotché à son fauteuil du début à la fin et on ressort de la salle, presque inquiet de tant de calculs, de stratagèmes en tous genres !!! C’est avec un œil différent qu’on se met à imaginer alors quelles pistes possibles auraient pu avoir toutes ces enquêtes mystérieuses et célèbres qui ont défié la chronique sans avoir jamais été élucidées. Ce film au scénario diabolique, et en plus très bien huilé, nous transporte donc aux tréfonds les plus retords de l’âme humaine pour notre plus grand plaisir, comme si une partie de nous même appréciait tout ce côté sordide et épouvantable que nous révèlent ces thrillers tous plus fous les uns que les autres, mais en particulier bien sûr, cet excellent “Gone Girl” !!! Au fond c’est peut-être même bien inquiétant pour notre santé mentale… !

ASITE

Palme d’or du Festival de Cannes, d’une intelligence rare, dans le scénario et les plans, tout le monde a vu ce film réalisé par Bong Joon Ho, grand réalisateur coréen.  On le signale, pour ceux qui l’auraient raté ou pour les autres s’ils viennent ici dans plusieurs années et l’auraient oublié.

THE REVENANT, DI CAPRIO

S’il existait un oscar du meilleur acteur de toutes les galaxies ou, encore, un prix de l’inimaginable, il irait à Di Caprio dans ce film. Mais comment fait-il ? Di Caprio a du naitre dans le ventre d’une caméra.

THE DARK NIGHT (LA TRILOGIE)

Le seul film qui me réconcilie avec Christopher Nolan, peut-être avec son “Dunkerque”, pour la photographie (et encore) réalisateur encensé et décoré par la Reine, qui est entré, par la suite dans la bouillie métaphysique, la science fiction mal attrapée, les bagarres inutiles, la longueur vaine, dans l’ennuyeux quoi (Inception, Tenet)

JOKER

Dans le “Dark night”, le “Joker” apparait. Ici, dans le film intitulé de son nom, il est joué par le concurrent de Di Caprio pour les oscars galactiques : Joaquin Phoenix. Un chef-d’oeuvre. Réalisation Todd Philips. Le deuxième volet (“Joker : Folie à deux“) toujours avec Joachin vient de sortir, pas encore vu.