JAZZ INSTRUMENTAL

Magnifique album, tout en langueur maitrisée. Cet album de Bill Evans a été initialement publié en février 1981 (5 mois après le décès du pianiste et trois ans et demi ans après les séances d’enregistrement)  

C’est celui que je préfère. Ils donc fallu attendre la mort du pianiste pour le voir éditer. Ce ne doit pas être un hasard. Trop beau pour être entendu dans le vivant.

EXTRAIT DE QOBUZ (Stéphane Ollivier)

“Reconnu très jeune comme un phénomène sur son instrument, Julian Lage a choisi de ne pas se satisfaire de cette réputation en capitalisant sur son savoir-faire et sa virtuosité, mais de constamment se remettre en jeu et d’explorer au fil de collaborations inattendues (de Charles Lloyd à John Zorn !) et de projets personnels toujours plus ambitieux des horizons toujours renouvelés. Un an à peine après la parution de son précédent disque, Squint, qui avait la particularité d’être non seulement son premier album sur le prestigieux label Blue Note mais l’acte de naissance spectaculaire d’un tout nouveau “power trio” réunissant autour de sa guitare le contrebassiste Jorge Roeder et le batteur Dave King, Julian Lage signe aujourd’hui avec View With a room (toujours sur Blue Note et à la tête de ce même trio) un disque qui, tout en approfondissant les options esthétiques sur lesquelles l’orchestre avait fondé sa singularité, ouvre incontestablement de nouvelles perspectives avec la présence sur les deux tiers des morceaux d’une icône de la guitare jazz moderne, Bill Frisell.
Sur la base de dix compositions originales explorant tous les registres stylistiques de l’americana (du bluegrass resongé au blues dans tous ses états, du jazz moderne au folk et à la pop), les deux guitaristes entremêlent avec grâce la fluidité de leurs phrasés aux textures et couleurs sonores délicieusement complémentaires, créant un univers musical luxuriant et savamment paradoxal, à la fois élégiaque et terrien, onirique et énergétique. Magistralement orchestré/arrangé, propulsé par une section rythmique constamment inventive, animé par deux guitaristes au sommet de leur art, ce quartet exceptionnel tout en interaction et réactivité signe un disque de toute beauté qui, on l’espère, ne sera pas le dernier. © Stéphane Ollivier/Qobuz

THE LAYERS
SPEAK TO ME
À PROPOS : BELMONDO, FRESU, CHET BAKER, MILES DAVIS

La trompette, dans le jazz, au même titre que le saxophone ou le piano a oeuvré pour nous offrir des moments d’écoute délicieux. Les grands noms sont connus : Armstrong, Clifford Brown, Wynton Marsalis, Dizzie Gillepsie, Miles Davis bien sûr, Maynard Ferguson, Freddy Hubbard, Clark Terry, Roy Eldrige et, évidemment Chet Baker.

La jeune génération rend toujours hommage à Chet Baker, plus au demeurant qu’à Miles Davis

On a choisi deux albums de nouveaux trompettistes qui célèbrent Chet Baker.

1 – D’abord Stéphane Belmondo, le provençal qui a pu connaitre Chet par hasard et s’est lié d’amitié avec lui (voir infra, plus bas) nous offre un « Love for Chet ».

FRANCE CULTURE 7/5/2015. Un soir de 1985, Chet Baker, déjà légendaire, vient écouter Stéphane Belmondo et l’invite à venir jouer à ses côtés le lendemain, au New Morning. Il aura fallu 30 ans après cette rencontre pour que Stéphane Belmondo revienne frontalement à Chet Baker. “Love For Chet”: naissance d’un album qui rend hommage au maître.

EXTRAIT DE You Can’t Go Home Again : vous ne rentrerez plus à la maison, la formule était celle du roman de Thomas Wolfe (à ne pas confondre avec Tom Wolfe) basé dans les années 30, crise financière, montée du nazisme et petite haines locales. You Can’t Go Home Again, jazz arrangé par Don Sebeski c’est aussi le titre d’un album de Chet Baker.

Si on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve, Stéphane Belmondo, ici à la trompette, est retourné, lui, hier soir, sur un lieu où sa vie a changé. En 1985 le jeune trompettiste varois joue déjà dans tous les clubs de Paris. Un soir Chet Baker, déjà légendaire, vient l’écouter et l’invite à venir jouer à ses côtés le lendemain, au New Morning. Traduisez matin neuf et début d’une complicité qui durera jusqu’à la mort tragique de Chet Baker trois ans plus tard, en bas d’une fenêtre à Amsterdam le 13 mai 1988.

Il aura fallu 30 ans après cette rencontre pour que Stéphane Belmondo revienne frontalement à Chet Baker. Love For Chet. Amour filial, loin de ce « Love for sale » amour à vendre de Cole Porter. Retour qui se fait en trio : Stéphane Belmondo, trompette et bugle, Jesse Van Ruler à la guitare et Thomas Bramerie (qui lui aussi joua avec Chet Baker) à la contrebasse. Retour sur la période en trio de Chet Baker (notamment fin 70 pour le label Danois Steeplechase) ; premier volet d’un hommage en trois temps. Et la voix me direz-vous ? Personne pour chanter comme il souffle ? Mais voici que sur un titre, est invité Amin Bouker. Timbre et fragilité retrouvée.

Blame if on my youth, la faute à ma jeunesse, ou le problème du temps soudain soluble en musique. Bon, puisque vous allez perdre un peu de temps entre Shazam, You Tube et les réseaux sociaux, cherchez donc à voir le film Chet’s Romance de Bertrand Fèvre, qui témoigne de ce que Stéphane Belmondo a côtoyé. On se quitte avec Seven Steps to heaven, retour à Miles Davis, via Chet Baker. Le Ciel peut attendre.

2 – Puis le sarde Paolo Fresu, sublime inventeur de sons, qui nous a fabriqué un « Tempo di Chet ». 

3 – Paolo Fresu a également rendu hommage ) à Miles Davis (KIND OF MILES)  et il n’existe aucun motif de ne pas le donner aussi ci-dessous, après cet extrait de Qobuz :

Kind Of Miles

En quelque quarante ans d’une carrière aussi prolifique qu’éclectique qui l’aura vu multiplier les collaborations et les projets dans les registres les plus variés, le trompettiste sarde Paolo Fresu n’aura paradoxalement jamais cessé d’afficher son admiration ni de payer sa dette envers Miles Davis. En publiant aujourd’hui Kind of MILES, Fresu va au bout de sa fascination et signe une œuvre ambitieuse et protéiforme proposant une traversée très personnelle de la carrière de Miles Davis, en un déroulé impressionniste (à la chronologie à la fois respectée et subtilement brouillée) de ses multiples mutations esthétiques – du jazz cool des années 50 aux hybridations jazz-rock des dernières années.

A la tête d’abord d’un quartet acoustique composé de Dino Rubino au piano, Marco Bardoscia à la contrebasse et Stefano Bagnoli à la batterie, puis dans un second temps d’un orchestre électrique à géométrie variable agrégeant au quartet précédent Bebo Ferra à la guitare, Federico Malaman à la basse électrique, Christian Meyer à la batterie et Filippo Vignato au trombone, Paolo Fresu revisite une poignée de thèmes que Miles aura marqués de son génie d’interprète (d’Autumn Leaves à Summertime en passant par ‘Round Midnight ou Time After Time). Il complète et complexifie le portrait d’un ensemble de thèmes originaux, de sa plume ou de celle de ses musiciens, agissant comme des commentaires contemporains et subjectifs de la musique du trompettiste et permettant à l’ensemble d’échapper au risque de l’hagiographie académique. Impérial de décontraction et de concentration mêlées, Paolo Fresu tout du long hante la musique de sa sonorité tendrement acidulée et de son phrasé tour à tour elliptique et somptueusement délié, explorant un univers lyrique tout d’énergies contrôlées et d’élégance discrète dont on ne sait plus très bien à l’arrivée s’il appartient en propre au maître ou en (grande !) partie à son talentueux disciple. © Stéphane Ollivier/Qobuz

STEPHANE BELMONDO (“LOVE FOR CHET”)
PAOLO FRESU (“TEMPO DI CHET”)
PAOLO FRESU (“KINDS OF MILES”)

Le pianiste jazz rencontre le guitariste flamenco. Merveilleux.

EXTRAIT QOBUZ

Cette nouvelle rencontre entre Michel Camilo et Tomatito n’est ni un simple corps à corps entre un piano et une guitare, ni une éventuelle fusion entre le jazz et le flamenco. Et encore moins un pacte signé entre la République Dominicaine et l’Espagne ! Car Spain Forever est tout ça à la fois mais surtout beaucoup plus. Ce plus, c’est la complicité, l’amitié entre ces deux virtuoses qui offrent ici une nouvelle conversation intense. Le pianiste jazz dominicain et le guitariste flamenco andalous prennent soin d’éclipser leur technique impressionnante au profit de la musicalité du répertoire qu’ils ont choisi. Qu’ils revisitent une Gnossienne de Satie, du thème de Cinema Paradiso d’Ennio Morricone ou bien encore d’un titre de Charlie Haden, du Luiz Bonfa ou de Chick Corea, ils s’expriment d’une voix unique. © CM/Qobuz

  1. 01-Tomatito-Agua-E-Vinho-3 5:55
  2. 02 Tomatito - Our Spanish Love Song 4:35
  3. 03 Tomatito - Oblivion 6:10
  4. 04 Tomatito - Satie: Gnossiennes No.1 5:56
  5. 05 Tomatito - Cinema Paradiso 3:09
  6. 06 Tomatito - Love Theme 4:21
  7. 07 Tomatito - Nuages 6:14
  8. 08 Tomatito - Carnival (Manha De Carnaval) 5:53
  9. 09 Tomatito - About You 2:34
  10. 10 Tomatito - Armando's Rhumba 3:42

KEITH JARRETT

KEITH JARRETT, KÖLN CONCERT
KEITH JARRETT, CHARLIE HADEN
KEITH JARRETT, STANDARDS IN NORWAY

Le Jazz manouche revisité par le doigté jazz de Bireli Lagrène

EXTRAIT WIKI : Comme le titre l’indique, Lagrène décide de réduire son groupe habituel à un trio deux guitares-basse avec ses collaborateurs fidèles Hono Winterstein et Diego Imbert. En l’absence d’autres solistes (mis à part la contrebasse à l’occasion) l’album fait donc la part belle aux chorus de Lagrène. Le disque est surtout composé de standards réinterprétés mais aussi des surprises comme  Something ou Be My Loveoù le ténor Roberto Alagna se joint au trio. Il y a également des compositions de Lagrène comme Made In France ou Sir F.D, un hommage à Francis Dreyfus

JOHN COLTRANE, MY FAVORITE THINGS

Quand la batterie et la contrebasse entrent en concurrence avec les autres instruments du jazz pour conférer le statut d’artiste à ceux qui tiennent ces instruments. Ils y sont arrivés Motion et Haden.

DIDIER LOCKWOOD, TRIBUTE TO SPEPHANE GRAPELLI
DANIEL BARENBOIM, TRIBUNE TO DUKE ELLINGTON

Charlie HADEN, Pat METHENY, beyond the Missouri sky

Une rencontre entre deux musiciens exceptionnels. Charlie Haden, le contrebassiste, souvent à l’honneur dans ma page Music sait qui chercher pour encore mieux jouer. Pat Metheny, guitariste est un musicien qui invente sans cesse la musique.

EXTRAIT de “JAZZ SOUS LES POMMIERS”. L’album Beyond the Missouri Sky date de 1996. Il marquait la collaboration de deux amis de longue date et de deux géants du Jazz. Constitué de petites histoires (standards, thèmes de films, compositions originales ou extraits du patrimoine country), ce disque allie l’intelligence musicale du bassiste Charlie Haden et du guitariste Pat Metheny. . Les deux musiciens séparés de leurs formations habituelles, un son nouveau émerge, riche en rythmiques complexes et en atmosphères feutrées.
Une formidable balade intimiste et acoustique. Un moment rare.

JAZZ GUITAR

DAVE BRUBECK QUARTET, TIME OUT.
DAVE BRUBECK, JAPAN IMPRESSIONS

On sait que les ballades, surtout celle au saxophone s’écoutent dans un fauteuil, un verre de single malt à la main, pour accompagner l’envol dans la douceur de l’air.

Celles de Coltrane sont uniques. Immense, immense disque.

SUR COLTRANE : QOBUZ (MARC ZISMAN) :Finalement, John Coltrane décrivait très bien lui-même la situation. « Je ne me suis jamais demandé si les gens comprennent ce que je fais. La réaction émotionnelle est la seule chose qui m’intéresse. Du moment que cette communication instinctive s’établit, la compréhension n’est plus nécessaire » Cette réaction émotionnelle et cette communication instinctive ont touché tous les auditeurs du saxophoniste disparu le 17 juillet 1967. Des plus fins connaisseurs de jazz aux novices s’étant penchés en touristes sur A Love Supreme, son disque le plus célèbre, tous ont immédiatement ressenti quelque chose. En cela, Coltrane ne fut pas un énième géant du jazz comme les autres… Be-bop, hard bop, jazz modal et free, il a traversé toutes les contrées de son art et n’était pas une grande gueule comme certains de ses contemporains – Miles en tête – mais un artiste mystique et habité par sa mission en musique. « Coltrane est quelqu’un qui s’entraînait tout le temps, aimait raconter son confrère Archie Shepp. Même les soirs où il jouait, pendant les entractes, il continuait à répéter et à jouer. Ça ne s’arrêtait jamais. Une fois chez lui, il continuait à jouer. Parfois, il jouait à s’endormir. Un ami l’a trouvé un matin le saxophone sur l’abdomen, il s’était endormi en jouant… »

ALBUM “AT HOME”
ALBUM “DUENDE”

Le meilleur du piano Jazz, tout en accords. Red Garland et son trio magique, malheureusement vite dissous, héroine oblige.

On donne avant l’écoute de l’album un extrait de l’émission de France Musique “le matin des musiciens”

Aujourd’hui, une fois encore, nous allons nous pencher sur l’art d’un pianiste malheureusement délaissé, sinon oublié, alors qu’il connut une certaine gloire en son temps – mais il est vrai que sa carrière a souffert de quelques avanies -, je veux parler de Red Garland.

Originaire de Dallas où il est né en 1923, contemporain d’Erroll Garner et de Bud Powell, le jeune Garland vient tard à la musique, menant en parallèle une carrière de boxeur.

Il est d’abord clarinettiste et saxophoniste avant d’adopter le piano, ceci explique sans doute certains aspects de son phrasé de main droite. Professionnel dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est engagé par Hot Lips Page, puis par Billy Eckstine, où il fait la connaissance des jeunes trublions du bebop, avant de devenir le pianiste maison du Down Beat Club de Philadelphie, où il se lie d’amitié avec un jeune saxophoniste du nom de John Coltrane. S’il n’existe aucun témoignage de son passage au sein d’un quintette codirigé par Roy Eldridge et Coleman Hawkins, on peut l’entendre aux côtés de Charlie Parker à Boston en 1953. On y détecte déjà dans son jeu un goût prononcé pour les block chords. Mais il faut attendre sa première séance d’enregistrement officielle, sous le nom de Miles Davis en 1955, pour apprécier pleinement la qualité de son toucher et la finesse de son accompagnement. Le quintette du trompettiste de ces années-là doit beaucoup à son sens de l’espace, à la légèreté de ses ponctuations, à la beauté plastique de ses conceptions sonores. En ce sens, Red Garland, davantage qu’Ahmad Jamal, se révèle le chaînon manquant entre le bebop de Bud Powell et le piano moderne de Bill Evans. Musicien sous-estimé, trop tôt disparu de la scène et mort dans l’indifférence générale en 1984.

MON CONSEIL, COMMENCER LA SECONDE PISTE (“My ROMANCE “) J’aurais pu, diriez vous la placer en tête. Mais je respecte l’ordre de l’album, par respect de la volonté “structurelle” de l’auteur ou du producteur.

De grands morceaux. Ne vous inquiétez pas pour le format du lecteur qui diffère. Il me permet de télécharger simultanément, alors que l’autre est plus difficile à configurer (un par un). Ils a des jours où on veut aller plus vite et l’impatience n’est pas un péché. Donc, pas d’inquiétude, la musique est bien là et c’est l’essentiel.

BILL FRISELL

Bill Frisell est un guitariste de jazz américain né le 18 mars 1951 à Baltimore(Maryland). Il est considéré, avec John Scofield et Pat Metheny, comme l’un des guitaristes de jazz les plus célèbres et les plus admirés de ces dernières années. Une de ses particularités est l’extrême diversité des styles qu’il aborde (folk, bop, expérimental…)

Un de mes guitaristes préférés qui vient ici, dans son style et sa manière titiller des classiques.

SONGS WE KNOW
BILL FRISELL, music IS
BILL FRISELL, VALENTINE

SMOOTH FUNKY JAZZ

Le smooth jazz est un genre musical du jazz, utilisant des sonorités douces (smoothsignifie « doux », « lisse » en anglais), souvent avec un côté jam (bœuf) du jazz et les influences de musique soul, funk et pop.

Le smooth jazz peut être instrumental ou chanté, l’instrumentation est très proche du jazz : une rythmique composée d’une batterie, d’une basse électrique, divers synthétiseurs, et un ou plusieurs instruments solistes. Le solo est tenu la plupart du temps par une guitare, mais aussi par des saxophones, flûtes, pianos ou bien rhodes. L’utilisation des synthétiseurs donne un aspect un peu rétro années 1980 au son.

Funky ?Alors que le jazz présente souvent un rythme swing, le jazz funk s’appuie sur un rythme groove qui s’apparente davantage à un rythme rock . Ce rythme tend à être plus complexe que celui de la soul. Instruments. Le jazz funk ajoute des instruments et des effets électriques aux instruments acoustiques plus traditionnels, comme le saxophone et la trompette, présents dans le jazz.