PODCASTS

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SUR L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

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SUR KAFKA

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Le deuxième tome de la trilogie de la biographie de Franz Kafka, considérée comme une référence, vient d’être traduit et publié en France. Le Book Club reçoit son auteur Reiner Stach pour échanger avec lui autour de l’œuvre et de la vie de Franz Kafka.

Reiner Stach Ecrivain allemand, Spécialiste de Franz Kafka

Cent ans, en juin prochain, après la disparition de Franz Kafka, nous nous intéresserons à la spécificité de son écriture, à l’occasion de la parution du deuxième tome de la biographie que lui consacre Reiner Stach intitulée Kafka, Le temps de la connaissance (Cherche Midi, novembre 2023, traduction Régis Quatresous). De 1915 à 1924, époque couverte dans ce deuxième volume, l’univers littéraire de Kafka se transforme, influencé par le contexte politique et social. L’auteur de La Métamorphose contracte également durant cette période la tuberculose, maladie qui lui coûtera la vie. S’éloignant peu à peu de son idéal de liberté lui permettant d’écrire, tout en questionnant son rapport à sa judéité, Kafka se confronte pendant cette décennie à son impossibilité de concilier amour romantique et amour de l’écriture.

Pour en parler : Reiner Stach, auteur allemand et docteur en littérature, a consacré sa vie à l’étude de Franz Kafka et à la rédaction d’une immense biographie en trois tomes, parus en allemand entre 2002 et 2014. Le deuxième tome de cet ouvrage est traduit et publié pour la première fois en fois sous le titre Kafka – Tome 2 : Le temps de la connaissance. Le dernier volume de cette trilogie sortira au printemps 2024.

NIETZSCHE ET L’OUBLI

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L’oubli est habituellement perçu de manière négative, mais Nietzsche le considère comme une force vitale. Pourquoi se souvenir de tout serait plus problématique qu’oublier ?

Avec

Patrick Declerck Ecrivain et ancien membre de la Société psychanalytique de Paris
Yannis Constantinidès Professeur de philosophie (Humanités modernes) à l’Ecole Boulle et d’éthique appliquée à l’Espace éthique Île-de-France
Céline Denat Maîtresse de conférences à l’Université de Reims-Champagne-Ardennes, spécialiste de philosophie allemande moderne, membre et coordinatrice du Groupe international de Recherches sur Nietzsche

“Avec Philosophie” consacre cette série d’émissions aux souvenirs. Dans ce deuxième épisode, Géraldine Muhlmann et ses invités s’intéressent à Nietzsche et son rapport à la mémoire et l’oubli.

À écouter : Le funambule, figure du dépassement de soi selon Nietzsche

L’oubli et la mémoire : une question d’équilibre

Si on trouve chez Nietzsche une certaine apologie de l’oubli, dans d’autres textes pourtant il critique l’amnésie. Pour Céline Denat, il ne s’agit pas d’un contre-sens, mais bien l’affirmation d’un savoir équilibre. Elle explique : “ce que Nietzsche cherche à montrer, c’est que là où son époque tend à valoriser et même à survaloriser, la question de la mémoire consciente, de la connaissance du passé et individuelle et de l’humanité, il faut trouver un juste milieu”. Ainsi, l’être humain “ne pourra pas devenir semblable à l’animal, mais il ne doit pas non plus aspirer, comme selon lui y aspirent en fait les hommes modernes, à devenir des mémoires absolues qui connaîtraient tout du passé de l’humanité”.

La volonté d’oubli : gérer son héritage ?

Dans cette valorisation de l’oubli, Nietzsche appelle à une reprise active de nous-mêmes, de notre passé. L’oubli est ainsi “une faculté active” explique Yannis Constantinidès. “Cette volonté d’oubli est ce qu’il appellera l’héritage : c’est à dire que nous sommes, que nous le voyons ou non des héritiers du passé”. Autrement dit, “la question est que faisons nous de cet héritage là ?”.

Céline Denat, maîtresse de conférences à l’université de Reims. Elle est l’autrice de :

Une traduction de la Naissance de la tragédie de Nietzsche (GF, 2022)
Avec Patrick Wotling, Humain, trop humain et les débuts de la réforme philosophique (Presses universitaires de Reims, 2017)
Avec Patrick Wotling, Nietzsche, les premiers textes grecs (Presses universitaires de Reims, 2016)
Avec Alain Séguy-Duclot, Nietzsche, généalogie d’une pensée (Belin éducation, 2016)
Avec Patrick Wotling, Dictionnaire Nietzsche (Ellipses, 2013)
Au-delà des textes, la question de l’écriture philosophique (Presses universitaires de Reims, 2007)

Patrick Declerk, anthropologue, ancien membre de la Société psychanalytique de Paris et écrivain. Il est l’auteur de :

Sniper en Arizona (Buchet-Chastel, 2022)
Crâne (Gallimard, 2016)
Socrate dans la nuit (Gallimard, 2008)
Les naufragés. Avec les clochards de Paris (Plon, 2001)

Yannis Constantinidès, professeur d’humanités modernes à l’Ecole Boulle des métiers d’arts et du design, et d’éthique appliquée à l’Espace éthique/Île-de-France. Parmi ses travaux, on trouve :

Le nouveau culte du corps. Dans les pas de Nietzsche (Les Pérégrines, 2013)
Avec Damien MacDonald, Nietzsche l’éveillé (Ollendorff et Dessein, 2009)
Nietzsche. Les textes essentiels (Hachette, 2001)

Épisodes précédents

Arpenter Paris

Mathias Enard reçoit le grand poète Eugène Savitzkaya qui relate son récit de voyage parisien alors que paraît “Fou de Paris” aux éditions de Minuit.

Fou de Paris est une des promenades les plus fortes jamais écrites sur la capitale, une flânerie de l’extrême, de faune et de flore parisienne, des silures de la Seine à Hégésippe Moreau.

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IDENTITE ET FÊTE

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/culturesmonde/du-nouvel-an-chinois-au-rodeo-texan-l-identite-au-coeur-de-la-fete-9822631?at_campaign=culture_focus&at_medium=newsletter&at_chaine=france_culture&at_detail=%23motcle

LES FAITS ET LE SENTIMENT

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Qu’en est-il des faits, aujourd’hui ? Fragiles, sont-ils en sécurité, sont-ils menacés, et si menacés, d’où la menace vient-elle ? Alain Finkielkraut reçoit la philosophe, Géraldine Muhlmann, auteure d’un essai intitulé, Pour les faits, et la journaliste, Eugénie Bastié qui réunit ses chroniques du Figaro sous le titre La dictature des ressentis. Avec nos deux invitées, une réflexion autour du travail de recueil de “faits”.

“Nous n’arrivons même plus à nous mettre d’accord sur les faits. Il y aurait des faits “CNews” ou “Fox News”, et des faits “médias mainstream” ou “politiquement corrects”. L’échange public des opinions est miné par cette conviction : À chacun ses faits. Vraiment ?” Géraldine Muhlmann, Pour les faits.