Arte est une chaine formidable. Ses programmes sont fastueux. Des films, des séries, des docus. Mais il faut faire vite, ils disparaissent au bout de quelques jours, quelques semaines, quelques mois. C’est le motif de cette section spéciale du menu du site. Abonnez vous, c’est gratuit, vous aurez votre liste et vos reprises là où vous entêtes restés. Ici, je donne les liens pour visionner, par un lien (clic) sur les images.
CINEMA
LE PLAISIR. OPHULS, GABIN, DARRIEUX
Disponible
Du 02/10/2023 au 29/03/2024
Max Ophuls adapte librement Maupassant et donne trois brillantes variations sur le thème du plaisir. Mais derrière cet éloge apparent du divertissement pointent ironie, tristesse et mélancolie.
Trois contes de Maupassant sont racontés par l’écrivain lui-même. Dans Le masque, un vieil homme, ancien coiffeur courtisé des dames, continue à fréquenter assidûment les dancings, par regret de sa jeunesse envolée. Lors de ces virées, il porte un masque. La maison Tellier relate l’émoi occasionné dans un petit port de la Manche par la fermeture d’une maison close. Au grand désespoir des clients réguliers, la patronne est partie assister à la communion de sa nièce. Dans Le modèle, un peintre se lasse de son modèle après une brève aventure. La jeune femme, par désespoir, se jette par la fenêtre et se rompt les jambes. L’artiste, touché, décide d’épouser la malheureuse…
Grandeur et décadence d’une aristocrate contrainte de se donner en spectacle dans un cirque… Max Ophuls dresse le portrait d’une femme libre dans ce film baroque et novateur qui figure parmi les oeuvres fondatrices du cinéma moderne. Avec Martine Carol et Peter Ustinov.
Réduite à la misère, la comtesse de Lansfeld, alias Lola Montès, est contrainte de se donner en spectacle sous le chapiteau d’un cirque. L’aristocrate déchue répond aux questions du grand écuyer et de la foule, avide d’en connaître davantage sur le passé fastueux de cette femme fatale, qui retrace, pour quelques sous, les grands moments de son existence. Ruinée et fuyant les Indes pour le Vieux Continent, elle a mené une vie tumultueuse au parfum de scandale, où se mêlent érotisme et pouvoir. Aventurière adulée, elle est devenue la maîtresse des plus grands…
Ferveur et fureur
Pour figurer l’”enfer d’ici-bas”, le réalisateur de La ronde et de Lettre d’une inconnue a choisi le cirque, paradis coloré et factice dont les coulisses obscures dissimulent la plus basse cruauté. La métaphore permet à Ophuls une charge féroce contre l’exhibitionnisme de la publicité et du cinéma commercial qui piétinent l’intériorité, l’intimité. Les scènes de cirque, avec surcharge plastique, sont les temps forts de cet opéra baroque. Ainsi, plus que le fond, ce sont le style, la construction, qui ont auréolé Lola Montès d’un parfum de scandale. L’intensité de Martine Carol, le montage étonnamment moderne, l’inauguration audacieuse de la couleur (routes et arbres repeints) et du Cinémascope ont enthousiasmé les plus fervents et outré les autres. À la première, le 22 décembre 1955 au Marignan, le film est conspué par les spectateurs, laminé par les critiques qui le jugent “ennuyeux“, “excessif“, “incohérent“. La direction du cinéma, affolée, devra appeler Police Secours. Chaque projection sera dès lors précédée d’avertissements par haut-parleurs expliquant qu’il s’agit d’une œuvre d’avant-garde. Lola Montès n’en sera pas moins remonté puis raccourci contre la volonté d’Ophuls. En 2008, lors de sa restauration, ce chef-d’œuvre a été rétabli dans sa version originale.
L’ANNEE DERNIERE A MARIENBAD : LE RESNAIS
Disponible
Du 01/10/2023 au 31/03/2024
L’errance d’un homme et d’une femme dans un luxueux décor baroque… Sur un scénario d’Alain Robbe-Grillet, Alain Resnais signe un film envoûtant, ouvrant une brèche durable dans la narration cinématographique. Avec lui, naissait le mystère Delphine Seyrig.
Dans un immense palace de style baroque, un homme tente de persuader une femme qu’ils se sont connus et aimés l’année dernière, à Marienbad – ou était-ce ailleurs ? Distante et parfois inquiète, la femme semble ne se souvenir de rien.
Le mystère Seyrig
Le sens de ce film, d’une grande beauté formelle, se dérobe sans cesse, à l’image de son héroïne, jouée par Delphine Seyrig, concentré de mystère à elle seule. Sur un scénario d’Alain Robbe-Grillet, figure du nouveau roman, le cinéaste qui voulait arriver à un “jeu de formes plus fort que l’anecdote”, déconstruit les règles de la narration, d’abord par jeu, puis pour coller à l’obsession amoureuse de son héros et rejoindre une autre réalité, celle des méandres de la mémoire. Splendide requiem pour un fou d’amour, bercé par d’hypnotisantes variations pour orgue, ce film annonce le cinéma expérimental de Jean-Luc Godard, Marguerite Duras et de bien d’autres.
Réalisation Alain Resnais
Avec Delphine Seyrig (la femme) Giorgio Albertazzi (le narrateur) Sacha Pitoëff (le mari)
Auteur Alain Robbe-Grillet
Année 1960
LES AUTRES FILMS, VITE !
CLIC SUR LE LIEN CI-DESSOUS
https://www.arte.tv/fr/videos/cinema/
SERIES
POLAR K
De retour dans son village natal, un célèbre auteur de polars se retrouve embarqué sur les traces d’un serial killer à l’imagination retorse. Un gendarme cartésien qui se rêve agent du FBI l’accompagne dans son enquête. Savoureux mélange entre thriller et comédie, la série “Polar Park” met en scène un duo attachant interprété par Jean-Paul Rouve et Guillaume Gouix.
THIS IS ENGLAND
Un adolescent mal dans sa peau trouve refuge auprès d’une bande de skinheads. Un portrait cru et authentique de l’Angleterre des années 1980.
THE DURRELLS
En 1935, une famille britannique au bord de la crise de nerfs et fauchée s’installe sur l’île de Corfou pour changer de vie. Louisa et ses quatre enfants vont devoir s’adapter à l’atmosphère méditerranéenne. Série feel good, The Durrells, une famille anglaise à Corfou, nous plonge dans une aventure familiale mouvementée.
THE RESTAURANT
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la famille Löwander se démène pour sauver son restaurant, un établissement huppé de Stockholm. Une nouvelle ère s’ouvre pour le personnel comme pour la fratrie aux commandes… Suivant sur trois décennies les destins de ses personnages, cette ébouriffante saga familiale plonge à leurs côtés dans les chamboulements de la grande histoire.
DOCUMENTAIRES
JANE MANSFIELD
Du 10/11/2023 au 29/01/2024
L’itinéraire de Jayne Mansfield, une des plus célèbres pin-up américaines des années 1950, devenue une actrice jouissant d’une incroyable popularité, longtemps considérée comme la rivale de Marilyn Monroe, avant de disparaître des écrans et de connaître une descente aux enfers. Un documentaire empreint de nostalgie et truffé d’images d’archives.
Les mauvaises langues la qualifiaient de “doublure d’une imitation de Marilyn Monroe“. D’autres ne voyaient en elle qu’une “pin-up pour routiers“. Jayne Mansfield est pourtant bien plus : une actrice unique jouissant d’une incroyable popularité et, avec le recul, un symbole du Hollywood des années 1950. Née dans une famille bourgeoise en 1933, Jayne Mansfield n’avait qu’un but dans la vie : devenir star. Tout juste majeure, la brune plantureuse quitte son Texas pour Los Angeles, se teint les cheveux et change de look. Mais Hollywood toise de haut sa blondeur platine et ses formes avantageuses. Elle part alors à New York pour s’essayer au théâtre où le succès l’attend. Au cinéma, Mansfield est enfin reconnue pour son rôle dans La blonde explosive, en 1958. La presse se l’arrache autant qu’elle la moque. Il faut dire qu’avec ses grosses lunettes de soleil, son petit chien, son goût immodéré pour l’argent et ses caprices récurrents, Mansfield déploie toute la panoplie de la starlette décérébrée. Qu’importe si elle assure lire Montaigne en français ou interpréter Rachmaninov ! L’actrice n’a que faire de ces persiflages car le public l’adule, au point d’en faire une rivale de Marilyn Monroe. Sa chute n’en est que plus brutale. Alors qu’elle n’a pas 30 ans, elle disparaît des écrans et se retrouve ruinée. C’est le temps des scandales. Elle se drogue, tourne dans des films érotiques (elle est d’ailleurs la première actrice d’une telle notoriété à apparaître nue à l’écran), collectionne les amants douteux et s’empâte. Sa descente aux enfers s’achève lors d’une nuit d’été en 1967, sur une route à proximité de La Nouvelle-Orléans, où elle meurt à 34 ans dans un accident de voiture.
Électrisante
À travers de nombreuses images d’archives, notamment de la tournée européenne triomphale de l’actrice en 1957, ce documentaire permet de (re)découvrir le vieil Hollywood des années 1950, royaume des pin-up. Des vidéos stupéfiantes témoignent de l’électricité provoquée par “la blonde explosive”, reflet déjà vacillant d’une époque aujourd’hui disparue.
Réalisation Patrick Jeudy 2013
LES AUTRES DOCUS, VITE !
CLIC SUR LE LIEN CI-DESSOUS
https://www.arte.tv/fr/videos/documentaires-et-reportages/
MUSIQUE
CONCERTS CLASSIQUE
LE VIOLON
ANNE-SOPHIE MUTTER. Bach, Vivaldi, Williams.
À Vienne, la violoniste Anne-Sophie Mutter interprète avec l’ensemble de jeunes musiciens qu’elle a créé des oeuvres de Bach, Vivaldi, Joseph Bologne et John Williams.
Fondé en 2011 par Anne-Sophie Mutter, l’ensemble Mutter’s Virtuosi réunit de jeunes instrumentistes à cordes, notamment des boursiers d’une fondation créée par la violoniste allemande. En tournée en Amérique du Nord et en Europe, la musicienne et son ensemble font halte au Musikverein de Vienne. Au programme de ce concert de haut vol figurent le Concerto brandebourgeois n° 3 en sol majeur de Bach, “L’été” des Quatre saisons de Vivaldi ainsi que deux œuvres de compositeurs moins souvent entendus dans la vénérable maison : le Concerto pour violon n° 2 de Joseph Bologne de Saint-Georges et des arrangements de pièces de John Williams. Militaire guadeloupéen du XVIIIe siècle, le premier mena de front avec brio ses deux carrières, sous la monarchie puis au service de la Révolution ; on doit notamment au second, grand compositeur de musiques de films, celle de la saga Star Wars.
Réalisation Michael Beyer
- Antonio Vivaldi
- Johann Sebastian Bach
- Joseph Bologne, Chevalier de Saint-Georges
- John Williams
Orchestre Mutter’s Virtuosi
KOPATCHINKAJA. Bach
De Luigi Nono à Anton Webern, nombreux ont été les compositeurs à revisiter l’œuvre de Jean-Sébastien Bach. Patricia Kopatchinskaja et l’Ensemble Intercontemporain interprètent hommages, clins d’œil et relectures pour relier le Cantor de Leipzig à ses disciples.
Sous la baguette de Pierre Bleuse, la violoniste moldave Patricia Kopatchinskaja et l’Ensemble Intercontemporain interprètent ainsi L’Art de la fugue de Bach ainsi que des relectures de Transcriptions pour piano à quatre mains par György Kurtág, de Fuga (Ricercata) a 6 voci par Anton Webern et de Presto en do mineur par Patricia Kopatchinskaja.
S’ajoutent trois œuvres en écho au Cantor de Leipzig : “Hay que caminar”, soñando de Luigi Nono, Black Angels. Thirteen Images from the Dark Land de George Crumb et le Concerto pour violon et orchestre de chambre de Michael Hersch.
Programme :
Luigi Nono – « Hay que caminar », soñando, pour deux violons
Salvatore Sciarrino – Six Caprices, pour violon
Johann Sebastian Bach / György Kurtág – Transcriptions pour piano à quatre mains
Johann Sebastian Bach / Anton Webern – Fuga (Ricercata) a 6 voci, extrait de L’Offrande musicale, BWV 1079
George Crumb – Black Angels. Thirteen Images from the Dark Land, pour quatuor à cordes électrifié
Carl Philipp Emanuel Bach / PatKop – Presto en do mineur, H. 230, arrangement
Michael Hersch – Concerto pour violon et orchestre de chambre
Johann Sebastian Bach – L’Art de la fugue, BWV 1080 – Contrapunctus XIX (extraits)
Concert filmé le 25 novembre 2023 à la Philharmonie de Paris.
DANIEL HOPE. Beethoven
Daniel Hope joue Beethoven
Le violoniste Daniel Hope et ses invités rendent hommage à Beethoven lors d’un concert enregistré à Bonn, non loin de la maison natale du compositeur. Au programme, notamment, un extrait de la Symphonie n°6, dite “Pastorale”, dans un arrangement pour piano, flûte, violon et violoncelle (avec Daniel Müller-Schott au violoncelle, Aliya Vodovozova à la flûte et Sebastian Knauer au piano).
Après avoir, pendant le confinement, proposé pas moins de trente-quatre live depuis son salon, Daniel Hope s’est lancé dans une tournée de concerts à travers l’Allemagne intitulée Hope@Home – On Tour ! Le violoniste et ses invités ont ainsi joué devant un petit public, en respectant les règles de distanciation imposées par la crise sanitaire. Parmi les étapes de cette tournée, un concert à Bonn dédié à Beethoven – dont on célébrait le 250e anniversaire de la naissance en 2020 – avec notamment la Symphonie n° 6, dite “Pastorale”, dans un arrangement pour piano, flûte, violon et violoncelle (avec Daniel Müller-Schott au violoncelle, Aliya Vodovozova à la flûte et Sebastian Knauer au piano).
Réalisation Stefan Mathieu
- Daniel Hope (Violon)
- Daniel Müller-Schott (Violoncelle)
- Aliya Vodovozova (Flûte)
- Sebastian Knauer (Piano)
Ludwig van Beethoven
Trio avec piano n° 1 en mi bémol majeur, op. 1 n°1 – Allegretto6:51
Sonate pour piano n° 17 “La Tempête” 13:19
Sonate pour violon n° 5 en fa majeur, op. 24 – Adagio molto espressivo20:05
Sonate pour violoncelle en la majeur, op. 69 – Scherzo26:01
Trio avec piano n° 6 en mi bémol majeur, op. 70 n°2 – Allegretto ma non troppo32:31
Symphonie n°6 en fa majeur, op. 68 “Pastorale” – Allegretto